Bella est une marchande de plaisirs qui rêve au grand amour. Un jour, elle rencontre Jean, un marin qui veut la faire changer de vie. Raymond Bernard a connu son heure de gloire dans les années 30 (Les croix de bois, Les misérables, J'étais une aventurière). S'il n'a pas perdu son art de la mise en scène dans Maya, il s'appuie sur un scénario assez faible qui tente en vain de renouer avec le réalisme poétique de l'avant-guerre. Peine perdue, malgré deux meurtres, un suicide et le poids du destin, incarné par un oriental sentencieux. Le film est avant tout celui de Viviane Romance, sculpturale et la prunelle ardente. Mais on sait bine que le bonheur est une illusion et elle n'attrapera pas. A noter les seconds rôles de Marcel Dalio, Louis Seigner, Jacques Castelot et Fréhel. Et pour les plus perspicaces, la présence presque subliminale des jeunes Ceccaldi et Hossein.