Parmi les vamps du ciné français des années 30 (Mireille Balin, Ginette Leclerc...), Viviane Romance me parait à part, au-delà de ses problèmes à la Libération qui contrairement aux 2 autres susnommées la laissèrent innocente face à la Collaboration.
Hélas pour elle, elle fut enfermée dans son personnage qu'elle détestait (à force) et toutes ses tentatives d'en échapper tant par le jeu que l'écriture ou la réalisation ne furent pas acceptées par le public.
Ygor Parizel le dit très bien, on est 10 ans après le "Réalisme Poétique" et donc c'est déjà loin et R Bernard n'est ni Carné, ni Duvivier.
Néanmoins, ça tient la route de par la protagoniste principale et quelques seconds rôles de grande qualité (Dalio, Seigner...Castelot en julot). Jean-Pierre Grenier fait ce qu'il peut mais c'est pas Gabin et il manque donc d'épaisseur face à Maya.
A voir comme un exercice de style déjà daté mais propre avant de se replonger dans les années 30 ou le premier 1/4H de Mélodie en sous-sol ou VR tient la route face à Gabin, 25 piges après La Belle équipe comme peu de comédiennes ont su le faire (Françoise Rosay). Son chant du cygne.