Lors d’une violente tempête, un pilote de ligne parvient in extrémis à faire atterrir son avion endommagé sur une île qu’il croyait déserte… Sauf qu’en réalité, lui et ses passagers se retrouvent en pleine zone de guerre.
Si comme moi vous n’avez pas lu le synopsis et encore moins regardé la bande-annonce avant de franchir les portes du cinéma, sachez que dès les 5 premières minutes du film, ce dernier devient explicitement prévisible
(on devine aisément que le vilain prisonnier accusé de meurtre va s’allier avec le gentil commandant de bord, parce que, comme chacun sait, l’union fait la force).
C’est ainsi que le français Jean-Francois Richet (Assaut sur le central 13 - 2005) a réalisé ici une Série B bourrine qui suinte la testostérone
(on était vraiment à deux doigts que ça se termine en "bromance" entre le pilote de ligne et le vilain repris de justice…).
Plus sérieusement, Mayday (2023) est l’archétype du film d’action dont on n’en attendait absolument rien et qui parvient à faire le job, à savoir vous divertir sans risquer une luxation des neurones (pratique me direz-vous, pour continuez à vous empiffrer de pop-corn).
Le scénario n’est pas dingue et la caractérisation des personnages vient nous rappeler qu’il ne faut pas être trop regardant sur la marchandise. Brodie Torrance est l’archétype du héros, un pilote de ligne à la carrure de bucheron, un père de famille, veuf (rien que ça) mais courageux et qui va se battre quoi qu’il en coûte afin de pouvoir retrouver sa fille unique (comme c’est beau, j’en ai limite la chair de poule rien qu’à l’écrire). Face à lui, un vilain criminel accusé de meurtre qui, sous ses airs de brute épaisse, cache un cœur tendre mais qui ne crache pas sur un sac de biftons. Et histoire de pimenter l’histoire, l’avion avait le choix entre se crasher sur une ile déserte ou en pleine mer, il a fallu que ce soit une île dangereuse aux mains de séparatistes (comme quoi, la vie est injuste).
Mayday (2023) est le genre de Série B qui n’en reste pas moins plaisante à regarder, même si dans le fond, ça reste relativement simpliste. Ça se castagne sévère et quelques scènes sortes du lot (celle du sniper sur la piste d’atterrissage notamment). Pour le reste, il semblerait que Gerard Butler (Greenland : Le Dernier refuge - 2020) devienne au fil des années le fils spirituel de Liam Neeson, en alignant de façon métronomique, les actionners bourrins.
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