En 40 ans de cinéma d’action, les têtes d’affiche se sont transmis le relais et les réalisateurs la recette de ce qui en faisait le succès, que ce soit au ciné ou en DTV. Sylverster Stallone semble désormais être en passe de se ranger, Mel Gibson a assez donné, Bruce Willis en état de démence a préféré tirer sa révérence, Steven Seagal est gras comme un loukoum, quant à JCVD il se remet seulement de ses excès cocaïnés. Une nouvelle génération portée par Scott Adkins est en marche, mais une poignée d’irréductibles casse-cou fait encore de la résistance tel que Liam Neeson, Keanu Reeves, Jason Statham, ou bien Gerard Butler que l’on a vu défendre le président des Etats-Unis au péril de sa vie ou bien sauver la veuve et l’orphelin dans des disasters movie tel que Geostorm ou bien Greenland. Le voilà désormais à devoir faire face à une bonne vieille prise d’otage, genre très en vogue dans les années 80. Cette fois, ce sera sous la caméra de notre Jean-François Richet national qui a déjà pas mal oeuvré dans le genre et à qui Vincent Cassel doit en partie sa richissime carrière. L’histoire est ici celle de Broadie un working class hero qui ne manque pas d’humour et encore moins de flow, le genre de loubard tout simplement irrésistible pour la gente féminine. Sa personnalité en impose naturellement sans avoir besoin de bander ses muscles ou d’avoir un parcours du combattant derrière lui. Peu importe car sa mission ne consiste qu’à assurer le transport de 12 passagers sous un orage violent, la routine pour un pilote averti sauf quand le fusible se met à disjoncter. L’urgence consistera dès lors à poser l’appareil en douceur sur la terre ferme.
Pas de bol, Butler atterrit dans une zone de non-droit aux mains d’une armée d’insurgés qui vivent d’enlèvement, de menu larcin et de snuff movies. Et comme ci cela ne suffisait pas, les téléphones portables ne portent pas, et les communications radios sont totalement coupés. Si le scénario ne vole pas bien haut, l’ambition reste d’amener ce joyeux concept de série B au coeur d’une jungle luxuriante avec des passagers à sauver et une union fraternel entre un bon père de famille aimant au demeurant expérimenté dans le combat rapprochés et un détenu sorti de prison qui par chance est également un ancien militaire de la légion étrangère. Le film réunit ainsi deux high concept : le disaster et le survival tout ça sous la forme d’un buddy movie qui aborde le thème de la rédemption mainte fois esquissé dans la filmographie du réalisateur. Il faut croire que la rédemption peut se trouver dans des endroits inhabituels voir même paradisiaque. Le cadre environnant et le déroulé des événements rappel énormément le jeu vidéo Far Cry notamment avec ces phases d’infiltration où les deux bourreaux ceinturent leur victime avant de leurs lacérer la poitrine à coup de couteau. Evidemment deux hommes face à une armée ce n’est pas suffisant sauf si on s’appelle John Rambo. La compagnie aérienne va donc leur envoyer une équipe de mercenaires américains qui auront tôt fait de réveiller l’essaim qui va s’abattre sur la carcasse du Boeing encore en état de fonctionner et que les méchants vont tenter de faire exploser à coup de RPG.
Difficile de ne pas voir un clin d’oeil appuyé au film Assaut que le réalisateur avait déjà remaker il y a près de 20 ans, soit un groupe de survivant assiégés qui vont tenter de contenir les vagues d’ennemies. Gégé répondra au tirs de lance roquette par un coup de train d’atterrissage dans la face avant de s’envoler pour une destination sûrement plus accueillante, quant au prisonnier lui préfère tenter sa chance dans la savane avec un sac remplies de billets parce que c’était ça ou bien le retour par la case prison, ça valait bien le coup d’essayer. Pour ce qui est de Mayday, c’est une série B troussé à l’ancienne avec un crash aérien simulé sur plateau avec des vérins, et des fusillades pétaradantes et rythmé qui feront le bonheur des bourrins n’en déplaise aux blasés comme Xavier Leherpeur. À l’heure où la plupart des actionner s’enlisent dans des séquences de CGI indigeste, Jean François Richet à la riche idée de se cantonner à l’essentiel avec des prises direct et une dose de tension ténue et maintenu jusqu’au bout. Ses compétences de metteur en scène ne sont plus à prouver, certains effets visuels comme avec les caméras embarqués ou les cellulaires sont intéressantes à défaut de permettre à ce divertissement de devenir un classique de haute volée. Ce qui est regrettable finalement, c’est que le film aborde un contexte géopolitique explosif ainsi que des camps de tortures dans la jungle ce qui aurai carrément pu amener le récit dans un revenge movie aussi glauque et viscéral qu’un épisode de Rambo mais finalement il n’en sera rien, ce qui fait que l’on reste un chouïa sur sa faim.
Si t'as atterri ici, c'est que toi aussi t'es un vrai dur à cuire qui aime les films de bonhommes. Alors si t’en a marre des féministes et des sitcoms romantiques de ménagères, rends-toi sur l’Écran Barge où tu ne trouveras que des vrais mecs qui portent leur baloches et règlent leurs comptes à l'ancienne en flinguant des hélicoptère avec des bagnoles. De la testostérone, de l'action, des fusillades, et des explosions ! !! !! AVEC DES PATATES PUTAIN !