Bonheur à la campagne
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A chaque fois que je découvre un Nomura, j'éprouve un immense plaisir. Déjà parce que ses films sont extrêmement difficiles à dénicher mais aussi et surtout car son cinéma me passionne totalement. J'aime énormément la manière dont il traite les enquêtes à chaque fois. C'est toujours anti-spectaculaire, on suit les personnages voyager à travers le Japon et le mystère se résolve de dialogues en dialogues. On a toujours cette réconfortante impression de lire un roman policier. Celui-ci ne déroge pas à la règle, on est dans du Nomura d'enquête pur jus. J'ai vraiment adoré car il se rapproche de mes films préférés du maître. Ma découverte fût d'autant plus réjouissante que je m'attendais à un film mineur. Le scénario m'a tout de suite captivé, l'histoire est vraiment intrigante et ne cesse de l'être de plus en plus. Ce que j'ai adoré ici c'est que l'enquête n'est pas faite par la police mais bien par un psychiatre et des personnes lambdas. J'ai aussi trouvé les fausses pistes passionnantes, le film commence très terre-à-terre pour bifurquer dans le quasi fantastique/horrifique. Le scénario a beau être vraiment très énigmatique et passionnant, il reste parfois un brin confus et un peu tiré par les cheveux à certains moments. Il manque parfois de crédibilité mais je l'ai pris comme de la série b donc ça ne m'a pas gêné. En résumé, j'ai trouvé l'enquête passionnante, elle nous embarque immédiatement, elle brouille les pistes, elle diffère car elle n'hésite pas à aller du côté de la psychanalyse ou même du fantastique à base de malédiction et la résolution est franchement inattendue et marquante. On retrouve aussi ce que j'aime tant chez le réalisateur : des voyages dans le Japon pour l'enquête. On pourra donc admirer des paysages sublimes notamment lors de voyages en train. Le casting est impeccable, la mise en scène tout autant et la photo est sublime. En revanche, j'ai trouvé la musique un peu trop mélo. Enfin, le rythme est vraiment parfait, j'ai été captivé du début à la fin.
Bref, même si Nomura n'adapte pas Matsumoto mais Shusaku Endo, on retrouve les obsessions du réalisateur qui nous livre une enquête passionnante et même si tout n'est pas parfait, j'ai adoré. Je suis déjà en manque de son cinéma, il va pourtant falloir être patient tant son œuvre est difficile à trouver en occident.
Critique écrite le 12 décembre 2021.
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Créée
le 5 déc. 2023
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