Impossibe de mettre des mots sur une souffrance trop bien décrite et trop commune d'une famille arménienne venue en France après le génocide de 1915.
La privation mise en scène que les parents s'imposent est inversement proportionnelle à l'abondance qu'ils offrent à un fils qui, a 6 ans déjà, perçoit clairement les espoirs qui pèsent sur lui. Un peu comme un mirage dans le désert, il est l'eau tant rêvée de ces aventuriers échappés du néant.
Une mise en scène quasi-théâtrale qui d'une part accentue le dramatisme d'une histoire lourde racontée avec la philosophie de ceux qui n'ont plus rien, et qui d'autre part donne lieu à des tableaux qui font désormais partie l'imaginaire collectif de la diaspora arménienne.