Discret, Disney ne change pourtant pas sa formule se limitant à mondialiser et valoriser. C’est ce qu’il fait avec « McFarland, USA », une nouvelle adaptation rendant hommage aux talents dans le monde. Et c’est donc dans un coin reculé de la Californie que Niki Caro perçoit de l’espoir à renouveler. Jim « Blanco » White est donc le coach du récit, mais les véritables héros sont ces immigrés qui constituent son équipe. Athlètes dans les jambes et dans le cœur, nous avons donc droit à une belle leçon sur l’humilité.
Porté par un Kevin Costner au top, on dépeint ce que la ville de McFarland propose à des jeunes talents. Certains sont bâtit pour le cross-country, mais d’autres doivent se l’approprier. Une tâche individuelle qui devient rapidement un défi collectif quant au succès de ces enfants, sincères et riches en valeurs culturelles. On se remémore ainsi les classiques « Les Petits Champions » ou encore « Million Dollar Arm ». Et bien que l’on ne traite que superficiellement le thème de la misère et de la difficulté financière, le choc ethnique prend le dessus. Ici, on pensera donc à Rasta Rocket.
Dans cette fiction, bien qu’elle soit proche de la vérité, on s’attarde davantage sur les relations parentales. Plusieurs profils sont à l’étude et on n’écarte pas l’approche du coach pour autant. La mise en scène de la réalisatrice met en valeur la mixité dans une intégration en plein essor. Le discours convainc sans rénover le genre. Cette culture, propre à l’Amérique donne le souffle à l’émotion. L’auditoire ne peut être que touché et rationnel face à de tels actes de bravoure, de partage et de solidarité. Ce que la studio recherche est de bonne guerre, cependant il ne porte pas assez sa campagne vers l’international. Même si le sujet peinera à se mondialiser, l’éthique et la morale sont tous deux universels.
En somme, le film livre un rêve, mais un rêve possible contrairement à ce que de nombreuses œuvres prétendent transmettre. Ce côté à la fois positif et réaliste fait que l’œuvre s’affirme sur des terrains et enjeu d’actualité. Il suffit de se remettre à jour de temps à autre afin de mieux panser les fissures sociales, qui frappent des individus ne demandant qu’à s’épanouir dans un domaine qui ne leur est pas forcément prédestiné !