Jim White, entraîneur de football américain officie au niveau lycée. Il n’a qu’un rêve, exercer son métier dans un établissement au programme prestigieux et ambitieux, ce qui le mettrait à l’abri financièrement ainsi que sa sa famille. Mais pour l’heure, il est plutôt abonné à la médiocrité et au renvoi successif qui le pousse à échouer en dernier recours au lycée de Mc Farland en Californie. Cette ville, loin des canons attendus, est réputée comme l’une plus pauvre des Etats-Unis avec son lot de fantasme inquiétant, formé quasi exclusivement de ressortissant d’Amérique Centrale.
Ce film nous ramène au milieu des années 1980, années Regan, avec ses politiques de restrictions budgétaires dans le domaine de l’éducation, qui ne font aucune place aux établissements les plus faibles. Il nous plonge dans le décor d’une Amérique à forte population immigrée, où l’espoir de jour meilleur est absent et la lutte pour le quotidien, la seule règle. Il montre les difficultés d’intégration d’une minorité. Il pointe l’obligation, pour que les tensions se résorbent, que l’une des parties aillent vers l’autre et vice-versa.
Mc Farland, à travers son scénario classique du travail et du succès, pose la question de la compréhension, de la confiance, de l’amitié et de la solidarité, seules remparts constructifs face à ce monde ultra libéral qui se veut exclusif. Ce film, tiré d’une histoire vrai, propose une illustration de l’adage « l’homme propose, Dieu dispose », où ce qui est souhaité n’est pas forcément ce qui est, dans la forme où on le voudrait.