Depuis plusieurs dizaines d’années FFC avait le projet de Megalopolis, (entendre, avant de devenir gâteux), mais aucun producteur n’en voulait. Il décide donc, malgré l’avis négatif des producteurs (qui peuvent être parfois éclairés) d’investir une partie de sa fortune (120 millions de dollars) dans le projet. C’est ainsi qu’à l’age de 83 ans il débute le tournage de Megalopolis, qui sera sans doute son dernier film (il avait quand même tourné Twixt, son dernier film qui n’était pas franchement réussi 13 ans avant). Il décide, peut-être en raison de l’absence de vrai scénario, de s’entourer de célèbres comédiens, ou de comédiens du moment, mais, dans l’ensemble, de bons comédiens, c’est là qu’est le drame. Mais alors, de quoi ça parle ? et qui sont ces comédiens ? Justement, j’y viens !
Megalopolis, c’est la nouvelle Rome (en fait New York). Il y a un maire méchant Frank Cicero (Giancarlo Esposito, le grand méchant de Breaking Bad et l’excellent révérend dans Godfather of Harlem) qui veut faire de grands projets pour la ville, et il y a un type qui s’appelle Cesar (Adam Driver, le comédien que tout le monde s’arrache, j’ai pas trop compris pourquoi, et qui finalement joue dans pas mal de merdes) qui a reçu un prix Nobel et qui a le pouvoir d’arrêter le temps (il a eu l’idée quand sa femme est morte). Il a aussi inventé une matière qui s’appelle megatruc ou megamachin, qui a différentes propriétés, mais on n’en saura pas plus. Il nique la journaliste blondasse Aubrey Plaza, excellentissime dans The White Lotus qui va finir par niquer le banquier Hamilton Crassus (Jon Voigt, oui vous savez le père d’Angelina Jolie). Il y a aussi Chia Labouffe qui joue le neveu du banquier qui veut prendre sa place, et enfin, la belle Nathalie Emmanuel (découverte dans GOT) dans le rôle de la fille du méchant maire Frank Cicero.
Par ce film, le désormais gâteux FFC décide de critiquer la société états-unienne. Il compare, rien de moins l’Empire Américain à l’Empire romain en déclin (le Déclin de l’Empire Américain, tiens, ça me dit quelque chose ce film, ça n’a pas été fait genre il y a 30 ans ?). C’est la raison pour laquelle il donne des noms romains à ses personnages. Quant au milliardaire Driver, il peut faire penser à Elon Musk et Crassus parle comme Trump.
Sinon, le film est long, et d’un vide absolu. Tout y est superficiel et cliché. Les acteurs s’efforcent de faire ce qu’ils peuvent (il parait que le tournage était catastrophique et cauchemardesque pour les acteurs). Il y a quand même quelques belles images (il sait encore mettre en scène) dont beaucoup de synthèse (celles de synthèse sont parfois répugnantes), ce qui m’a permis d’arriver au bout. Mais il faut y aller avec des provisions de champagne et de petits fours pour tenir le coup.
Quand on se dit que Coppola, c’est quand même le réalisateur de la trilogie du Parrain, l’un des plus grands monuments du cinéma mondial. Et ben putain !