J'essaie en général de ne pas lire trop de choses sur les films avant de les voir, mais là j'aurais dû. Si j'avais su ce que j'allais voir, je n'aurais jamais sacrifié 1h30 de mon temps et sali mon cerveau en regardant ce truc abject. Abject par la façon dont il traite le sujet et abject parce qu'il se réfugie derrière le prétexte de la prévention contre les prédateurs pédophiles d'internet.
Certains font remarquer que la violence est filmée en hors champ, comme le viol à la fin du film. Mais le film est parsemé de scènes et d'idées particulièrement malsaines qui éveillent de gros soupçons sur les réelles intentions de l'auteur.
Je ne m'attarderai pas sur les 20 dernières minutes atroces. Le viol est filmé en hors champ, car la souffrance d'Amy est suffisamment éloquente. Alors, pourquoi ajouter cette main d'homme ensanglantée au premier plan à la fin, sachant que le spectateur était déjà au courant de la virginité de la gamine ? Pourquoi ajouter de l'ignoble à l'ignoble ? L'idée n'a pu germer que dans un cerveau bien dégueulasse.
Est-ce que voir un taré creuser un trou en temps réel (10 minutes) au son des supplications de sa victime aura un effet préventif sur les ados et leurs parents ? Je ne crois pas. Etirer la scène n'augmente en rien l'effet préventif. En revanche, elle fera plaisir aux sadiques.
Mais la pire scène pour moi, c'est celle où Megan se confie à sa copine et raconte avec force détails crus un abus sexuel qu'elle a vécu à 10 ans. Encore une fois, c'est la durée excessive et la complaisance dans les détails qui donnent la nausée. Le jeu de l'actrice demandé par le réalisateur pose aussi question pour cette scène. La légèreté de ton qu'elle emploie pour décrire minutieusement ce qu'elle a subi est choquante. Je n'ose imaginer quel effet pourrait avoir cette scène sur un taré devant son écran.
Je ne crois pas une seconde à l'effet préventif de ce film et ce Michael Goi est un personnage bien louche.