Encore une fois, Artmic frappe fort. Le temps et l'expérience ont fait leur office et ça se voit. Dans l'animation pour commencer, beaucoup plus fluide et détaillée – à la limite d'avoir l'air fausse parce-qu'elle est trop juste –, comme dans les designs somptueux, qui ne vont pas sans préfigurer Bubblegum Crisis (1987-1991) pour les mechas, tout en s'éloignant radicalement de celui du film précédent pour les personnages – à travers des changements parfois déroutants d'ailleurs.
Mais la meilleure surprise vient du scénario, plus complexe et qui introduit de nombreux éléments nouveaux sans pour autant perdre le spectateur dans une surabondance confuse. Cette fois, la production a pris le temps de mener son projet à bien et le résultat est là.
En dépit d'un timing un peu « court », les diverses situations restent bien orchestrées et les scènes d'action très réussies ; quant aux nouveaux personnages, ils présentent une certaine originalité. L'univers de la série lui-même se voit développé de manière assez inattendue, avec quelques bonnes surprises qui ne vont pas sans évoquer Neon Genesis Evangelion, mais d'assez loin quand même, et d'autant plus que ce second Megazone 23 reste son ainé d'une bonne décennie.
Dans ses grandes lignes, l'intrigue reste fidèle à la tradition de la science-fiction « classique » et propose de boucler la boucle de façon plutôt logique et rationnelle, mais avec une note d'optimisme et d'espoir, notamment à travers une conclusion ouverte sur un futur meilleur.
De temps en temps, ça fait du bien...
Note :
Tout au long du film, on peut apercevoir des flippers Thundercats et Silverhawks qui sont des clins d'œil à d'autres projets qu'AIC contribuait à produire au même moment.