Pâté en croupe
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Depuis le succès public et critique de La vie d’Adèle, sans compter toutes les polémiques qui ont suivi (et sans doute empêché un triomphe aux César 2014), on attendait Abdellatif Kechiche au tournant. Il revient aujourd’hui avec l'adaptation très libre de La blessure, la vraie de François Bégaudeau. Pour être franc, je n’en attendais pas grand-chose, n’ayant pas vu la bande-annonce ou lu quoi que ce soit sur le film (à part la durée 2h55, de quoi faire peur...), qui est sorti, il faut bien le dire, un peu en catimini. Contre toute attente, je n'ai pas vu le temps passer. J’aurais même bien continué de faire un petit bout de chemin avec Amin (mais il parait que la suite a été tourné dans la foulée). Pourtant cela ne commence pas très bien. Entre un jeu d’acteurs approximatif et un babillage de post-ados insignifiant, j’ai bien cru quitter la salle très vite. Et puis, presque insidieusement, sans prévenir et à ma plus grande surprise, l'histoire m’a happé et je me suis laissé prendre. Par le sourire angélique et enjôleur de Shaïn Boumedine (parfait pour son premier film, tout comme les trois jeunes actrices qui l’accompagnent), la beauté des jeunes filles, le soleil, la plage, l’amitié, la famille. Le temps d’un instant j’y étais. Voilà sans doute la plus grande force de Kechiche ici : nous faire attacher aux personnages, nous rappeler notre jeunesse (plusieurs scènes vécues, à part les brebis peut être...), nous plonger dans un récit où en fait il ne se passe rien. Mais où il y a tout. C’est l’été, il fait chaud, on s’aime, on fait l'amour, on rie, on boit, on mange, on danse. On vit. Plus qu’un hymne à la jeunesse, un hymne à la vie, voilà ce qu’est Mektoub my love. Lumineux, sensuel, attachant. Magnifique.
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Créée
le 28 mars 2018
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