Melancholia par jeromebequilleux
Un film a l'esthétisme soigné, aux images magnifiques, aux envolées wagnériennes (il suffit de regarder les premières minutes du film pour être convaincu)... dont on peu facilement s'ennuyer si on ne rentre pas dans l'allégorie dès le début du film (qui soit dit en passant est également la fin du film).
Ce n'est pas une nouvelle superproduction américaine avec un nouveau supercataclisme et ou des héros vont sauver le monde de la destruction, n'en déplaise aux amateurs. Cette fois, nous plongeons dans le monde intérieur d'une dépressive et suivons son inéluctable autodestruction, symbolisée par l'imparable approche de la planète Mélancholia.
les raisons apparaissent en filigrane: un père absent, une mère autoritaire, un patron abusif, un mari dépassé... Les proches disparaissent peu a peu de ce monde en passe d'être détruit, face a l'inertie exaspérante de Dunt, exception faite de sa sœur et son fils qui ne pourront cependant pas la sauver...
Forcément, c 'est oppressant, étouffant, énigmatique... déprimant. Une sinistre poésie se dégage de l'ensemble.
C'est peut être gage de réussite pour un film qui traite de la dépression :)