Emporté par l'ambiance, j'en avais du mal à respirer à la fin
Melancholia démarre avec une introduction très spéciale, belle mais spéciale, on ne comprend pas grand chose devant ces plans de tableaux d'art vivants, et pourtant on comprendra que ce n'est pas une simple introduction mais le véritable commencement de l'histoire.
Débute alors le premier acte, se focalisant sur Justine, interprétée par Kirsten Dunst. Une belle performance pour un personnage haut en couleurs, ou plutôt en froideur. Il faut dire que Kirsten a la tête de l'emploi. Un visage angélique à la fois perdu et mélancolique. De ce fait, on est d'emblée pris dans cette histoire de mariage qui paraît de plus en plus tendue et vouée à un naufrage certain.
Comme l'avait fait Antichrist il y a deux ans, Melancholia a son lot de scènes déstabilisantes, propres au réalisateur. On a bien affaire à un film d'auteur, avec son lot de symboles disséminés un peu partout. Réservé à un public averti pour en apprécié toutes les subtilités, c'est avec une ambiance angoissante que débute le deuxième acte du film, focalisé sur Claire, personnage joué par Charlotte Gainsbourg. L'heure de la mélancolie est définitivement arrivée avec cette probable fin du monde auquel nous convoite Lars Von Trier.
La dernière heure offre ainsi une ambiance glacée, stressante et insupportable. L'interprétation de chacun des protagonistes est juste et communicante. L'attente est insupportable. La mélancolie est légion. Jusqu'à un final déchirant et beau à la fois. Un achèvement qui coupe le souffle, et serre le coeur. Une très bonne copie.