La fin du monde... enfin !
Je n'avais jamais vu un film de Las Von Trier avant celui-là. C'est d'ailleurs bien plus le thème du film qui m'a pousser dans la salle de cinéma que le nom de son réalisateur. Car oui, je l'avoue, j'ai un faible pour les films qui traitent de la fin du monde et Melancholia s'impose de suite comme un chef d'œuvre du genre.
A l'instar du tableau de Munch, "Le cri", qui est la retranscription parfaite du sentiment d'angoisse en peinture, le film de Lars Von Trier "Melancholia" est la retranscription parfaite du sentiment de mélancolie au cinéma.
Ce film est une œuvre mélancolique, une ode à la tristesse. Et c'est sans doute pour cela qu'il peut en rebuter plus d'un. Mais je considère le cinéma comme un art et il n'existe, selon moi, aucun thème qu'il ne peut aborder.
Au contraire, j'attends de l'art en général, qu'il me questionne, m'interpelle, me force à affronter des choses que d'ordinaire, je préfèrerai éviter.
La mélancolie transpire par tous les pores du film, son introduction de magnifiques tableaux apocalyptiques, l'interprétation exceptionnelle de Kirsten Dunst, la mise en scène à la fois chaotique et extrêmement précise (j'ai même eu l'impression que la caméra se stabilisait au fur et à mesure que la planète se rapproche de la terre jusqu'à ce plan final d'une tranquillité bouleversante), son scénario où chaque scène, chaque dialogue est vouée à soutenir l'état dépressif de Justine sans oublier la musique de Wagner dont la mélodie est à elle seule un hymne à la mélancolie.
Le film n'a donc qu'un but, nous faire "accepter" sa fin.
Telle Justine, mélancolique, et donc heureuse du triste sort qui les attend.
Telle Claire, angoissée, et donc terrifiée à l'idée de se laisser mourir dans l'incapacité la plus totale.
Ou tel l'enfant, innocent, et donc candide face à l'ampleur de la catastrophe.
Pour ma part, j'ai accueilli Melancholia les bras ouvert !