Mélo porte bien son nom et apparaît effectivement comme un archétype du mélodrame. La trame est tout ce qu'il y a de plus classique et aucune surprise ne vient démentir le titre. Pas besoin donc de vous décrire cette histoire d'adultère, puisque vous la devinez sûrement déjà, elle a été vue et revue. Et bien qu'elle ennuie beaucoup au début elle finit pourtant par convaincre.
Mais même si on lui admet cette qualité, d'annoncer qu'il n'y aura aucune originalité, et d'arriver malgré tout à plaire, le film reste néanmoins très plat. Mélo se présente sous forme d'une pièce de théatre mise en scène à l'écran, la référence est appuyée (feuilletage d'un livret en guise de générique, découpage en actes annoncé par des panneaux représentants un rideau peint) les décors évoquent aussi cet art et les acteurs (le quatuor gagnant habituel chez Resnais) ont des textes effectivement très théatre. Il n'y a pas pour autant de scène et de public et la réalisation, bien que restant très très sobre se permet plusieurs points de vue, heureusement.
C'est bien fait, assez bien écrit, mais vraiment pas du tout enthousiasmant, à moins, je suppose, que l'on soit super fan de Pierre Arditi, Sabine Azéma, André Dussolier et Fanny Ardant.