Ok, on peut faire des films sur tout et n'importe quoi, heureusement que les artistes ne sont pas contraints à ce niveau-là dira-t-on mais pourquoi a-t-il fallu que l'un des films coréens les plus critically acclaimed parle d'un viol.tu.eur en série ? C'est peut-être tiré d'un fait réel mais je ne suis pas certain que ça justifie toutes les fautes de goût qui pullulent dans ce long-métrage.
Laissons de côté la posture dégradante dans laquelle sont laissées les victimes pour nous concentrer sur les réels problèmes de ce film : ces personnages. Comment peut-on s'attacher à cet inspecteur pervers incapable et à son collègue borderline qui n'est pas moins empoté et je pèse mes mots. Sérieusement, il leur a fallu 2 heures (des mois) pour comprendre que si l'accusé n'était pas coupable, alors c'est qu'il devait être témoin ? Je devrais peut-être songer à devenir policier...
Ça, à la limite, passe encore. Mais le pire reste à venir avec ledit accusé et son successeur, de gros stéréotypes aussi subtils que les répliques de Song Kang-ho. Cette myriade de personnages stupides aura au moins le mérite de mettre en valeur les seuls qui se détachent du lot : le (supposé) coupable (quelle surprise) et le détective Seo, le seul qui semble doté d'un cerveau dans l'assistance. Mention spéciale pour l'inspectrice qui se mouille pas trop malheureusement car c'est bien beau d'avoir compris que les victimes étaient toutes des femmes vêtues de rouge qui se trouvaient là un jour de pluie mais il semble lui avoir échappé que pour attirer le coupable, il aurait fallu rester dehors pendant une durée supérieure à 10 minutes...
Malgré ça, il y a quand même quelques scènes intéressantes, voire même franchement émouvantes mais on ne va pas se mentir, c'est pas aussi mythique que Old Boy. D'ailleurs, ça se passe à la campagne comme Higurashi. Du coup c'est forcément bien.