Les cauchemars sont des rêves pénibles dont l'élément dominant est l'angoisse ou l’oppression. Mais en dehors de ces sensations négatives, il y a autre chose qui nous tracasse bien plus n’est-ce pas. Lors de ces longues nuits où notre paisible sommeil semble s’être envolé, ce qui nous mets en réalité dans un malaise profond c’est le côté inexplicable des cauchemars. Avec du recul, ils ne semblent pas avoir de sens, mais sur le moment, la terreur est telle qu’il est impossible de remettre en question la noirceur énigmatique de ces derniers…
C’est très exactement de cette façon que le metteur en scène Alex Garland à conçu son long-métrage. Un cauchemar hypnotique et sensoriel, où la beauté plastique transcende à chaque instant une volonté de proposer un cinéma de grâce horrifique.
Réalisateur de Ex Machina et Annihilation, Garland prouve une nouvelle fois qu’il est un maitre de composition esthétique. Son œuvre est envoutante, perturbante, sombre, expérimentale et unique. Peut-être trop radicale pour certains, cela peut se comprendre, mais il s’agit d’une proposition de cinéma sublimement obscure, et ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de voir ça…