Men et ses effets arty, musique convenue, images trop filtrées, trop colorées donc trop aseptisées, tente de nous emMENné.es sur la voie d'une inquiétante étrangeté, malaise civilisationnel du à une masculinité assurément toxique, en utilisant les codes de l'épouvante horreur.
Or, on en reste au pitch. Le film n'a aucune profondeur, c'est du papier glacé même quand c'est censé être tripal. Et pourtant au vu du sujet, il y avait de quoi...
Alex Garland a beau convoqué les différents genre de l'épouvante horreur : home invasion, body horror, folk horror, le film ne dépasse jamais l'horreur mondaine, misant tout sur un trauma à résoudre, culpabilité personnelle plus que patriarcat à abattre.
Le film a toutefois quelques bonnes idées comme le fait de faire jouer tous les personnages masculins du village par le même acteur, marquant physiquement et symboliquement l'oppression masculine. Jessie Buckley et Rory Kinnear sont, par ailleurs, irréprochables.