Vous ne porterez que des vêtements spécifiquement autorisés par les services spéciaux des MiB. Vous vous conformerez à l'identité que nous vous attribuerons. Vous mangerez où nous vous le dirons. Vous n'aurez plus aucun signe distinctif quel qu'il soit. Vous ne laisserez qu'une impression de déjà vu, et on vous oubliera, en un éclair. Vous n'existez pas, vous n'êtes jamais venu au monde. L'anonymat est votre nom, le silence votre langue natale. Vous ne faites plus partie du système. Vous êtes au-dessus du système, au sommet, au-delà. Nous sommes "eux", nous sommes "ils", nous sommes les Men in Black.
Here come the Men in Black
Oubliez tout ce que vous avez vu et entendu, on vous cache des choses. Ils sont parmi vous, sans que vous ne vous en rendiez compte. Les extraterrestres existent bel et bien, seulement, pour passer inaperçus, ils utilisent des corps d’humains comme déguisement (d’après eux, Sylvester Stallone, George Lucas, Steven Spielberg et Michael Jackson sont des aliens. Ca explique beaucoup de choses !) et ont choisit la ville de New York comme résidence. Pourquoi New York ? Parce que cette ville abrite de tonnes de bâtiments dont on ne comprend pas leur utilité. De quoi donner de folles idées au réalisateur du long métrage. De plus, les New Yorkiens ont pour certains de vraies têtes d’Alien. New York est donc le lieu idéal pour abriter des extraterrestres. La population mondiale doit restée dans l’ignorance totale.
Ceux qui veillent sur nous, ce sont les Men In Black, organisation ultra secrète s’occupant de la venue de ces êtres venus des confins de la galaxie. Alors que certains viennent pour s’intégrer, avoir une vie normale, d’autres sont de la racaille de la pire espèce devant être arrêtés et renvoyés sur leur planète. Nous suivrons dans ce film la vie de J, nouvelle recrue du MIB, qui, comme le spectateur, découvrira la face cachée du monde qu’il pensait connaitre. Aidé de l’agent K, ils devront empêcher Edgar, un alien ressemblant à un cafard, de s’emparer de la galaxie et provoquer une guerre qui pourrait mener la Terre et ses habitants à sa perte.
« Y a des croiseurs de combat d'Uranus où des lasers koryliens ou des
virus de l'espace qui menacent trois fois par mois cette misérable
planète. Si l'on veut que le peuple vive heureux et ait beaucoup
d'enfants, nous avons le devoir de lui mentir ! »
The galaxy defenders
Le QG des Men in black a une entrée originale puisqu’elle débouche sur une chambre de conduit de ventilation gardé par un pauvre homme en costume (en vrai, cette chambre de ventilation sert à pomper l’air du Holland Tunnel, tunnel reliant Manhattan au New Jersey. Oui, le même qui explosera dans le film Daylight). Passé l’ascenseur, vous voila au quartier général : les bureaux des agents (avec la cafétéria, salle d’entrainement, vestiaires), mais sert aussi de douane pour contrôler les aliens débarquant sur notre planète (certains venant de manière illégale). Esthétiquement, comme pour le film entier, ça sonne très années 60.
Visuellement, c’est d’une richesse sans égales. Les décors futuristes des locaux du MIB, les races incalculables d’Aliens (ça se rapproche lentement mais surement de Star Wars), les technologies, les détails, il faut voir le film au moins deux fois pour tout remarquer (ou alors mettre le film sur pause). Beaucoup d’effets numériques pour les aliens ? Pas tant que ça, puisque la plupart sont des acteurs maquillés avec des prothèses. L’animatronique est lui aussi de la partie ce qui permet de rendre plus crédible tout ce bestiaire.
Des espèces d’asticots accros à la cigarette et au café, un alien qui a prit l’apparence d’un chien de la race des carlins et se prénomme Frank, des sortes de méduses, voila ce que vous pourrez voir comme petits hommes verts. Pour certains mouvement de ces créatures, il eu fallut malgré tout avoir recourt à des effets numériques. Par exemple pour John Alexander, acteur interprétant l’alien Mikey, il lui était impossible de courir en portant un costume aussi lourd. Races aliens (à grosses dents, petites dents, avec pleins de bras, plein d’yeux, ect) qui ont leurs propres cultures, leurs propres lois. Inévitablement, le réalisateur joue avec tout ça ce qui permet d’avoir encore plus de scènes humoristiques.
Here come the Men in Black
Vous avez tous et toutes vu/revu ce clip ultra cool de Will Smith, portant le titre de Men In black. En moins de 4 minutes, l’amusement était déjà là. Voir Will Smith chanter et danser aux cotés de Mickey, l’un des aliens de notre film était une révolution à l’époque. Même chose pour le film? Oh que oui! Révolution aussi du coté de l’originalité du scénario de la version filmique qui décide de faire des hommes en noirs, les sauveurs de l’humanité. Bien que les effets spéciaux signés ILM datent un peu, Men In Black est efficace. Divertissant, drôle et un peu dégueu par moments. C’est pas du SOS Fantômes, c’est différent, mais c’est tout aussi bien, tout aussi culte. On devrait avoir peur et finalement, on fait de cette peur, quelque chose de comique.
Men in Black, ne se repose pas son succès que sur son esthétisme, il se repose aussi sur notre duo Jones/Smith, sans quoi le film ne sera pas autant bon. Ce duo improbable, le jeune charmant rempli de fougue et d’arrogance, le vieux ronchon expérimenté rempli de sagesse, fonctionne à la perfection. Le scénario était simple mais pourtant recherché, il donne à matière des situations farfelues plaisantes. Avec MIB, on est captivé, on se marre, on est éblouis, et nos oreilles en prennent pour leur grade aussi. Danny Elfman qui s’occupe de la bande originale, continue de nous offrir des cadeaux auditifs. Qu’est ce que j’aime l’usage de violons et de basses. On passe de mélodies horrifiques ressemblant au thème de Mars Attack, à des mélodies plus angoissantes, voir épiques. De la magie, de la fantaisie, une vraie symphonie pour une œuvre de pure science fiction qui possède son propre univers.
They won't let you remember
Ne jamais se fier aux tailles, à l’apparence des choses physiques ou matérielles, voila ce que Men In Black veut nous montrer et s’amuse à nous montrer. Men In Black ce n’est pas que vous dévoiler des aliens, c’est aussi des courses poursuites, des scènes de fusillades, des scènes plus calmes et parfois se tournant vers du drame (K ayant été marié avant d’entrer chez les MIB), une théorie du complot bien utilisée, de l’humour, de la cool attitude avec un Will Smith charismatique à la répartie qu’on adore (On vous a pas dit qu’il pleuvait des blacks à New-York ?). Déjà à la sortie du film, j’étais fan (allant jusqu’à posséder un poster du film qui m’était même tombé sur la tête pendant la nuit), adulte je le suis toujours autant voir un peu plus en ayant un regard différent et en ayant la chance de pouvoir découvrir les détails parsemés dans le film.
Au final, Men in Black, est du pur film de science fiction/comédie bien plus intelligent qu’il n’y parait. Le duo Jones/Smith tout de cool attitude est mythique, les répliques et scènes cultes, les musiques de Danny Elfman en accord avec le thème du film, une brochette d’acteurs et actrices attachants, les effets spéciaux bien que datés fonctionnent à merveille, des tonnes d’idées intéressantes et brillamment trouvées, un méchant aussi terrifiant qu’hilarant, la variété des races Aliens et des gadgets high tech recherchées. En bref, un excellent divertissement d’1h40 pour un film culte des années 90 à voir et à revoir et à re-revoir.