Disons le tout de suite, on ne regarde pas les films de la série Men in Black (MIB) en général, et son troisième opus en particulier, pour approfondir ses connaissances sur la psychologie lacanienne... Le but recherché est le divertissement, et dans l’ensemble le film arrive très honnêtement à cette fin. La bonne nouvelle est qu’après la baisse de régime constatée avec MIB II, on pouvait nourrir quelques inquiétudes légitimes pour le suivant. Et bien, et c’est tant mieux, ceci n’est pas été justifié.
Dans MIB III, Boris l’Animal, un des vilains interstellaires coffré par Kevin Brown (l’agent K joué par Tommy Lee Jones) dans un pénitencier lunaire, s’échappe de sa geôle. Son objectif : faire payer K, d’autant que lors de sa capture, il a perdu un bras, et permettre ainsi l’invasion de la terre par ses congénères de la race des Boglodites. Pour se faire, il met au point un plan machiavélique qui implique un retour dans le passé pour tuer, dans cet autre contexte temporel, K avant que ce dernier lui ôte son bras, sa liberté, et l'empêche de mener à bien l’invasion de la terre. Mais ses plans seront contrariés par K et J (Will Smith). J retournant également dans le passé en apprendra d’ailleurs plus sur ses origines, et tout deux y seront aidé par un autre « alien », Griffin l’Arcanian, doté de pouvoirs de prémonition inhabituels. A noter aussi l'apparition de l’agent O, jouée par Emma Thompson.
On retrouve dans ce film tout ce qui a fait le succès des MIB : le soin des décors, du détail, les effets spéciaux réussis, l’indispensable « flashouilleur » et les explications fallacieuses qui vont avec, les armes étranges et les aliens qui ne le sont pas moins, le tout arrosé d’une bonne dose d’humour. Le cocktail est - très - réussi comme l’est d’ailleurs la mécanique du couple J / K dont on comprendra l’intrication à la fin du film. Les scènes de l’évasion de Boris l’Animal, celle du restaurant chinois, celles se déroulant ans le passé avec entre autre l’implication décalée d’Andy Warhol, sont particulièrement réjouissantes. Le paradoxe temporel est bien maîtrisé et le film se regarde non seulement comme un simple divertissement mais avec une réelle satisfaction. Un bon moment de cinéma pour tous !
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