Suite au visionnage de Men In Black II, j'en suis arrivé à deux conclusions :
1) Les films de science-fiction de la fin des années 90 début 2000 vont SUPER MAL vieillir. En effet, si le premier épisode faisait fifty fifty sur les effets spéciaux en CGI et les effets spéciaux "physique" il y a dans cet épisode BEAUCOUP trop de passages en image de synthèse. Et si ça semblait cool à l'époque, ici, il y a vraiment des passages où ça jure à mort : les bras du personnage de Serlenna qui se change en tentacules, les scènes de vaisseaux spatiaux, les crashs... On voit tout à fait que les acteurs étaient sur fond vert sur certaines prises et ça ne m'impressionne plus.
Bref, ça jure à mort et ça rend le film vachement plus daté que le premier qui fonctionnait bien en offrant un mélange des deux . Et je crois hélas, que pas mal des films de l'époque vont nous paraître moches en comparaison de ce qu'on peut faire maintenant avec un fond vert et after effect.
2) Une bonne suite n'est jamais un copié/collé du premier : Faire une suite en reprenant les mêmes éléments qui ont marchés dans la première mouture et en les reprenant, ça confine souvent à la paresse. Le spectateur se dit que quitte à payer pour ça autant regarder une deuxième fois le premier. Pourtant, Barry Sonnenfeld avait réalisé autrefois avec Les Valeurs de la Famille Addams une suite qui s'amusait avec l'univers qu'elle créait dans le premier tout en ajoutant pas mal de nouveauté et surtout en en changeant une partie du cadre.
Non, ici, on prend les éléments que les gens aimaient dans le 1 (le chien qui parle, les extra-terrestres vulgos, le mec joué par Tony Shaloub, les costumes classes) et on les remets en les amplifiant (du coup, le mec joué par Tony Shaloub se fait exploser la tête deux fois au lieu d'une seule dans le premier.) Quitte à carrément replacer la fin où l'univers est en fait dans une bille en mettant une fin où le monde se trouve en réalité dans le casier d'une gare extra-terrestre. (Ce qui ne marche pas, on a plutôt l'impression de voir un portail dimensionnel.)
De plus, on est assez mal servit niveau méchant vu que le personnage de Sherlenna a un but similaire au personnage de "bug-Edgar" dans le premier (chercher un macguffin sur terre) mais en fait des caisses. Et comme les effets spéciaux lié à ses pouvoirs sont moches, ça n'aide pas. Son acolyte à deux tête est juste horripilant.
Il faut dire que niveau comic-relief le film en est rempli : le chien qui parle, les extra-terrestres débiles, les sidekicks inutiles, et à vrai dire même le personnage de J est une forme de comic-relief. Et du coup, ça alourdi beaucoup le film qui se trouve être vachement plus "pour enfant" que le premier qui jouait habilement avec les deux. Du coup, si vous adorez les comic-relief rigolos vous êtes servis, mais personnellement, face à ma copine qui se marrait devant le personnage de Efff, je lui ai répliqué : "si le seul truc bien c'est de voir un chien qui parle, autant tout de suite se taper les chihuahuas de Bervely Hills."
Le pire, c'est que le film n'est pas SI horrible que ça : il est parsemé de bonnes idées (les extra-terrestres beatbox, K qui sort de sa retraite, le jeu de piste pour retrouver le mcguffin de l'histoire, les extra-terrestes du casier) l'évolution du personnage de J est assez cohérente, les acteurs font plutôt bien le jobs et si le personnage de Rosario Dawson avait été un peu mieux creusé, je pense que la révélation aurait pu mieux fonctionner.
(D'ailleurs, à force de voir des séries Marvel Netflix je n'étais plus étonné de la voir. Si on est au milieu de personnages qui ont des super pouvoirs à New York, il est évident que Rosario Dawson y est.)
Ah que dire de plus ? La musique est un repompage du premier et la VF est plutôt nulle, offrant une voix gaguesque au caméo de Michael Jackson, rendant encore plus énervant un élément qui était déjà assez génant à la base.
Next.