On pourrait craindre que le film grille toutes ses cartouches en mettant rapidement en scène l'incarnation des mensonges accumulés par Tarek Boudali (cela donne forcément quelques séquences marrantes, dont les gentils parents devenant d'infâmes géniteurs, ou, plus débile, le Canishtan), mais le scénario parvient étonnamment à tenir son concept, et surtout, à en raconter quelque chose. C'est tout bête mais c'est ce qui fait la différence avec une bouse comme L'homme parfait : un peu d'écriture et un arc scénaristique pour ses personnages. On retrouve la bande à Bertrand Usclat, avec une très belle prononciation du Russe par Pauline Clément.
Attention toutefois à ne pas survendre le film : Menteur a son lot de loupés (la scène de la VR, les flashbacks d'événements survenus 5 minutes auparavant, l'évocation d'un supposé Ordre des psychiatres qui virerait ses membres quand ils souffrent de dépression), il se contente d'être un remake et sa trame demeure des plus basiques. Mais au milieu de la chiasse ambiante, il atteint un moué-tier presque apaisant.