Au Kazakhstan, la fille du président américain se fait kidnapper. Le gouvernement n’a d’autre choix que de confier cette mission de sauvetage périlleuse à de redoutables prisonnières. Si elles parviennent à la sauver, elles obtiendront la grâce présidentielle…
Pour surfer sur l’engouement du public, après les deux premiers opus des Expendables (2010 & 2012) et surtout, pour profiter de la sortie du 3ème opus (2014), les studios The Asylum, spécialisées dans les Séries B voir Z, ont eu la brillante idée (ironie) de proposer leur propre version, à savoir un "mockbuster". Oubliez la version macho et burnée avec Stallone, cette fois-ci, c’est une version 100% oestrogène, avec un quatuor de femmes badass (et le pire, c’est qu’ils ont réussi à le sortir quelques jours avant le 3ème Expendables).
Sauf que The Asylum n’a pas les moyens financiers et artistique de rivaliser avec la version testostéronée, mais qu’à cela ne tienne, cela ne les aura pas empêché de se lancer dans l’aventure en confiant la réalisation au tâcheron Christopher Ray à qui l’on doit des réalisations toutes plus pourries les unes que les autres telles que Mega Shark vs. Crocosaurus (2010) ou encore Mega Shark vs. Kolossus (2015).
Mercenaries (2014) montre rapidement son manque flagrant de sérieux et cela commence dès le début du film. Pour tenter de masquer la faiblesse de la réalisation lors des scènes d'action, ils ont usés de divers subterfuges (musique rythmée & montage nerveux). Mais le pire reste à venir, comme le fait que l’intrigue soit censée se situer au Kazakhstan alors que l’intégralité du tournage s’est déroulé en Californie (clairement, ils n'en avaient rien à foutre). La preuve, ils ont filmé une bonne partie des scènes extérieures au "Veluzat Motion Picture Ranch" (un blacklot représentant une ville mexicaine et un décor de far west, alors que l’on est censé être au Kazakhstan !). Et ça saute aux yeux qu’il s’agit d’un décor de cinéma, les murs sont en carton-pâte, tout est fake, on voit même l’envers du décor !).
En l’absence de direction artistique et malgré une sympathique distribution (d’anciennes gloires des Série B d’action et la nouvelle génération), il ne faudra rien attendre du quatuor d’actrices qui jouent toutes plus mal les unes que les autres, c’est vraiment dommage. On en vient réellement à avoir de la peine pour elles, Zoë Bell (Death Proof - 2007), Kristanna Loken (le T-X dans Terminator 3 - 2003), Vivica A. Fox (Kill Bill - 2003), Brigitte Nielsen (Starforce - 1995) & Cynthia Rothrock (New York Ninja - 2021) se ridiculisent dans des scènes d’action filmées mollement dans des décors d’une pauvreté abyssale.
Mention spéciale à la reconstitution en CGI de l'avion de l'US Air Force (dans le dernier quart d'heure) avec ses décors intérieurs ridicules (un simple couloir avec un banc et la cabine de pilotage qui se résume à 3 boutons et un cadran), c'est pathétique.
Bref, si vous vouliez un Expendables au féminin bien badasse et un tant soit peu réussi, passez votre chemin. C’est surréaliste à quel point le film se vautre dans la médiocrité, c’est mauvais et beauf à la fois (le plan purement gratuit sur les boobs et soutifs des comédiennes). En même temps, fallait-il en attendre autre chose de la part de The Asylum, évidemment que non.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●