Merlin l'Enchanteur par Ciné Water
Deux ans après les 101 Dalmatiens, venant lui aussi d'une base d'un livre anglais, sort Merlin L'enchanteur.
Personne n'y croyait guère en ce projet chez Disney encore moins Walt Disney lui-même, jusqu'à la vision par ce dernier du rangement de tout l'intérieur du logement de Merlin dans un petit sac.
Merlin l'enchanteur n'a jamais été un grand Disney pour moi, je m'en lassais vite, il n'était pas de ceux que je pouvais voir et revoir à volonté.
Pourtant il n'est pas mauvais, je passais un bon moment en le regardant. Avec mes yeux d'aujourd'hui, revu hier, je me dis que son défaut est sans doute de trop miser sur la comédie et certes il est drôle mais l'histoire est un rien baclée, surtout sa fin qui sonne comme une introduction. Etonnant pour le coup que Disney n'ait pas profité de sortir une suite, comme les Aristochats 2, Le Roi Lion XV, enfin l'époque des années 2000 avant que John Lasseter, génie de Pixar, n'arrive au studio pour changer enfin la donne.
Pour continuer sur ce point, le scénario ne profite absolument pas des richesses de l'univers fantastique des chevaliers de la table ronde dans le royaume imaginaire de Kaamelott.
Le film comporte néanmoins de sacrées pépites comme les transformations (écureuil, poisson, oiseau) du Moustique (futur roi Arthur) ou celles de Merlin et de madame Mimm, personnage que ma mémoire avait quasiment oublié. C'est bien un autre problème de Merlin, si tôt vu, si tôt oublié. Il avait un potentiel dingue, comme si on avait muselé les auteurs. Le résultat est assez "banal" n'osant jamais aller trop dans la magie, tellement terre-à-terre, surtout avec le personnage de Merlin. Ce n'est pas un Disney dont je sors actuellement marqué comme à l'époque il ne se sera pas ancré dans mes souvenirs, hormis quelques scènes dont une majorité ont une trace dans ma mémoire certainement suite à un grand nombre de visionnages plus qu'autre chose.
Sorti à une époque où Disney hésite à continuer de faire des longs métrages d'animations quand La belle au bois dormant fut un echec commercial, il a coûté extrêmement cher à l'époque suite à la technique employée et apparemment le prix des places valaient celui de concerts dans certaines villes. Tandis qu'un film avec prises de vues réelles comme Quelle vie de chien cartonne au prix d'une place normale pour un coût de production bien moindre. On croit donc plus en Mary Poppins qui sortira l'année suivante (1964) de celle de Merlin l'enchanteur qu'en ce dernier. Ceci expliquant surement l'aspect négligé que je peux lui trouver.
Le studio de Walt rattrapera le coup en prenant plus de temps, et de moyens, pour sortir 4 ans plus tard l'adaptation du roman de Rudyard Kipling : Le livre de la jungle.