Le pouvoir de l'amitié.

Quoique fasse Vincent Lindon, je le suis ; j'adore la gravité de son jeu, y compris sur des choses plus légères comme ce film, mais il semble porter en lui un incroyable destin, même si il ne fait rien, en apparence.

Tiré du roman éponyme de Marc Levy, réalisé par la sœur de ce dernier, Mes amis, mes amours raconte comment deux amis très liés vivent dans le quartier français de Londres avec leur enfant respectif. Ils vont vivre à quatre sous le même toit, et tout ce petit monde, qui ne rencontre que des français d'ailleurs, va être chamboulé quand l'amour va arriver...
C'est le genre même de film qui ne mange pas de pain, qui ne fait pas de mal à qui que ce soit, et que j'ai uniquement vu pour Vincent Lindon, que je me réjouis à voir jouer des choses plus légères, voire même apparaitre cul nu lorsqu'il est surpris par son meilleur ami, joué par Pascal Elbé, en train d'avoir couché avec son ex-femme.

C'est d'ailleurs de Lindon que vient le côté comique du film, comme son vertige, que du côté de Pascal Elbé, qui a ici un côté moral, et qui semble lui aussi aussi sérieux que son partenaire.
Il y a la présence de la taulière du coin, jouée par Bernadette Lafont, qui avait encore une belle vitalité, Florence Foresti, la romantique du coin, toujours surveiller son amour secret du coin de l’œil, et Virginie Ledoyen, que je trouve très jolie dans le rôle.

Ce qui est étonnant, à part peut-être un seul plan iconique de la ville, on ne se croit jamais vraiment à Londres ; les personnages ne parlent jamais anglais, les anglais sont d'ailleurs quasi-inexistants, ou alors parlent avec un accent français, et on traine toujours dans le quartier français qui serait, comme le dit Pascal Elbé dans le film, Paris sans la mauvaise humeur.
Concernant le cinéma, il est quasiment absent, souvent du gros plan, à part une bonne idée qui est un homme, regardant une chambre d'hôtel depuis la rue, imagine par un flash-forward une étreinte torride avec la femme qu'il aime, le tout filmé de haut de façon à ce qu'on ne voit que les draps bouger.

A part ça, Mes amis, mes amours a tout du feel good movie ; aussitôt vu, déjà oublié.