Quatre copines qui rêvent de remporter le "Défi danse" (avec un voyage à la clé) doivent parvenir à découvrir l’orgasme si elles veulent pouvoir parvenir à se libérer et remporter la victoire.
Basé sur un pitch ultra con (connaître l’orgasme pour gagner un concours de danse), Mes copines (2006) n’est rien d’autre que le pendant masculin du teen-movie fadasse et gênant qu’était Sexy Boys (2001) avec Julien Baumgartner, Matthias Van Khache & Jérémie Elkaïm. L’un des producteurs (Christophe Cervoni) souhaitait purement et simplement réaliser un American Pie (1999) au féminin suite au succès mitigé rencontré par la comédie abjecte de Stéphane Kazandjian. Sauf qu’au final, il fallait s’y attendre, le résultat est purement et simplement grotesque, certes, loin d’être aussi graveleux et affligeant que ne l’était la version masculine.
A la réalisation, on retrouve Sylvie Ayme, plus habituée à réaliser des épisodes de Sous le soleil (!) et qui s’attelait ici à son premier long-métrage. Un teen-movie à ne réserver qu’aux adolescentes dont la moyenne d’âge se situe entre 16 & 18ans, car passé ce stade, clairement, on ne voit pas trop qui cela pourrait intéresser. La danse n’est qu’un prétexte bidon pour suivre les aventures de ces 4 copines qui useront de tous les subterfuges pour enfin atteindre le graal, le tant espérer premier orgasme.
Léa Seydoux (20 ans) premier long-métrage à travers lequel elle s’efforce de faire constamment la gueule face caméra, Stéphanie Sokolinski (20 ans), Anne-Sophie Franck (19 ans) et Djena Tsimba (16 ans) tentent tant bien que mal de se dépêtrer de cette comédie consternante, face à quelques têtes connues telles que Rossy De Palma ou encore Patrick Braoudé (bien plus gênants que les actrices principales), si bien que l’on peut comprendre que certaines actrices puissent renier ce film 15ans après.
Alors que le film de Kazandjian instaurait littéralement le malaise sans discontinu, force est de constater que la comédie d’Ayme se laisse regarder, certes sans le moindre plaisir, mais au moins, on n’en détourne pas constamment le regard. Sous couvert d’avoir voulu réaliser une comédie féministe (rares sont les teen-movie qui s’adressent aux adolescentes et qui abordent de façon aussi frontal l’orgasme), le public n’aura pas été au rendez-vous, faisant du film un véritable four au box-office et tuant dans l’oeuf par la même occasion la carrière naissante de Anne-Sophie & Djena (seule Léa & Soko parviendront à tirer leur épingle du jeu). Cependant, il est étrange de constater qu’en ayant voulu réaliser une comédie sociétale féministe, la réalisatrice se soit sentie obliger d’y intégrer des scènes de nudité purement gratuites (deux scènes de douche où les poitrines sont flagrantes), était-ce la condition sine qua non pour "contenter" la gent masculine (qui se serait forcé de jouer les gentlemans en accompagnant leurs petites amies à le voir au cinéma ?).
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