Film écrit et réalisé par le cinéaste Harold Ramis (Bonjour les vacances, Endiablé), le scénario classique permet à Michael Keaton (Beetlejuice, Birdman) de se mettre en quatre et prend donc finalement beaucoup de place avec les nombreux effets spéciaux tout au long de l'histoire. Le film met aussi en vedette la ravissant Andie MacDowell (Greystoke, la légende de Tarzan, Quatre mariages et un enterrement) et Eugene Levy (Splash, American Pie) forcément en retrait face à Batman.
Doug Kinney ne parvient plus à satisfaire aux multiples exigences de son emploi du temps. Cet entrepreneur émérite passe ses journées sur ses chantiers et néglige sa femme, Laura, pourtant douce et délicieuse, ainsi que leurs deux enfants. Une rencontre inopinée lui redonne espoir : le professeur Owen Leeds, un généticien, lui propose de le dédoubler, purement et simplement, afin d'alléger son fardeau. Ainsi naît Doug 2, plus viril et plus énergique que son modèle. Doug l'envoie travailler sur les chantiers et se consacre à son foyer. Il finit par se lasser et engendre donc Doug 3, supposé vaquer aux tâches ménagères. Rattrapé par une vigoureuse crise d'identité, Doug a quelques difficultés à organiser la coordination de ses doubles...
Depuis Un jour sans fin, le réalisateur Harold Ramis semble avoir atteint une maturité qui faisait défaut à ses précédents films. Mes doubles, ma femme et moi est une comédie classique des années 90, en plus de faire rire, Monsieur Ramis n'oublie jamais qu'il raconte avant tout une histoire, celle d'un homme pour qui le travail devient plus important que sa famille et des moyens pour y remédier. Un sujet grave traité avec beaucoup de subtilité, aidé par un Michael Keaton en état de grâce qui parvient à insuffler une véritable personnalité à ses clones.