Mes héros par MarieDmarais
Maxime, quadra-marié-deux enfants, se trouve embourbé dans son couple, son entreprise, sa vie. L'appel impromptu de la gendarmerie pour sortir sa mère, Olga, de garde à vue le confronte à un emmerdement supplémentaire : la gestion de ses parents. Entre Olga, femme de caractère, qui s'est mise en tête de sauver le monde et Jacques, son père, qui n'en fait qu'à sa tête, Maxime prend conscience de ses fondamentaux lors de ce we forcé au domicile parentale ; surtout qu'Olga a ramené dans ses bagages un tout jeune clandestin à cacher, dont la maman est menacée d'expulsion.
Que de mauvaises critiques pour ce film à la française ! Pourtant, lorsqu'on se penche sur le sujet, on s'aperçoit que l'auteur ne fait que nous inviter à regarder nos propres parents, l'éducation que nous en avons reçu et ce que nous en avons fait. Peut-être faut-il avoir à peu près les mêmes à la maison pour se marrer des gamineries de sexagénaires ? Peut-être faut-il avoir entendu les mêmes phrases pour avoir un pincement au coeur ? Peut-être faut-il avoir eu les mêmes valeurs inculquées pour prendre conscience qu'on est en train de déconner ? Peut-être faut-il être de la même génération (ou pas) d'Eric Besnard pour s'identifier à ses personnages ? Peut-être... En tout cas, rien dans ce divertissement ne mérite d'être démonté aussi vertement. Les acteurs sont justes. Le ton oscille entre le sarcasme et la jovialité. La réalisation est soignée. Les répliques, pour la plus part, sont juteuses. Alors ? Les détracteurs n'ont-il pas vu que le sujet de société qu'est la clandestinité n'est qu'un prétexte pour démontrer que nos parents ne sont pas que des vieux cons mais également des gens formidables ? Si le sujet prétextant l'intrigue du film les gène tant, qu'ils sachent que ça marche aussi en remplaçant la clandestinité par l'hébergment d'un SDF, l'acceuil d'un orphelin ou l'aide à la réinsertion d'un repris de justice... Peu importe. L'essentiel est dans le rapport aux autres. Et d'en sourire.