Mes voisins les Yamada
7.1
Mes voisins les Yamada

Long-métrage d'animation de Isao Takahata (1999)

Ce précieux témoignage de Takahata, co-fondateur de Ghibli, et réalisateur de l'excellent, mais oh combien poignant 'tombeau des lucioles', imagine et conçoit une suite de tranches de vie de famille japonaise.
Le film sera pourtant un échec, sa sortie coïncide avec deux gros blocks : " La menace fantôme " et " Pokemon 1er du nom "

La Famille Yamada est un peu ce que la " classes moyennes " est à notre civilisation occidentale.
On découvre le Papa, La maman, La Grand maman, et Le frère et la petite dernière, à la frimousse de Mei.

L'auteur choisit un style minimaliste d'un point de vue Graphique... Réalisé 100% en CGI !
Certainement pour mettre en valeur les Dialogues et les Situations, qui sont les clés de ce métrage.

Découpé en nombreux sketches, le film, nous présente, nous invite et nous fait entrer dans l'intimité de cette famille lambda japonaise.
Certes oui, il n'y a pas de fantastique, oui le trait est pauvre, mais quelles finesses dans la désopilante vision de la réalité et du quotidien !

Toujours plus que maitrisé, le story-board, nous livre, tranche par tranche les épisodes drôle, affutés mais tendre de cette famille si... proche de nous.

Fantasmagorique parfois, cynique mais jamais moqueur, le regard posé sur un Japon, moderne, tiraillé entre innovation intellectuelle et ancestralité, crée des mouvements sociaux, qui caricaturent une société qui se retrouve un peu dépassée par un isolationnisme millénaire et une invasion venue forcément de l'ouest !

Il émane aussi de cette observation beaucoup d'humour, tout en finesse, et aussi en sagesse sous-jacente.
Beaucoup de scènes sont Belles à croquer... Ghibli oblige !

Ce film découpé en chapitres, et redivisé en séquences, nous livre en secret des petits Haïkus du maitre Bashô Matsuo. (17e siecle)

Il en résulte une oeuvre d'une très grande humanité à l'image du tombeau des lucioles mais dans un style diamétralement opposé justement et qui démontre la puissance réalisatrice de Maitre Takahata.

Je note la belle OST qui souligne exactement la réalité des scènes, et qui ponctuet les longs discours de ses personnages qui sont les témoins les plus réalistes de cette société qui envie, mais appréhende ce développement inexorable.

Un hymne Universel à la vie, à la réalité et au quotidien.

*** Ma scène culte : ***

Le mari qui rentre épuisé, déchiré, qui veut éponger par un quelconque repas... sa femme ne lui offrant qu'une... banane et un biscuit retourne devant sa télé... le mari se moque bien de se frugal repas, mais face à la résignation implacable de la situation absolue, il mange la banane sous l'attitude indifférente du... biscuit !
Silence
9
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Créée

le 31 mai 2013

Modifiée

le 11 févr. 2013

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Silence

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