J'ai longtemps repoussé le visionnage de ce film après avoir remarqué qu'il s'agissait d'un film à sketches. Je ne suis pas un grand fan de ce concept narratif. Il y a des exceptions, bien sûr. Souvent, c'est dans le genre de la comédie ("The meaning of life"), où celui de l'horreur ("Body of bags"). Cela ne m'empêche pas de trouver des qualités dramaturgiques à ce genre de films, mais je préfère une construction plus étirée que des moments de vie.
"Mes voisins les Yamada" reste un film touchant, on y trouve des petites séquences magiques, de même que certains passages fonctionnent très bien en tant que court métrage, avec action, humour et parfois drame.
Mais c'est surtout le graphisme qui m'a séduit. Un dessin minimaliste, un traitement radical, un découpage efficace. Les personnages sont très bien animés et malgré le côté enfantin, certaines séquences regorgent de trouvailles esthétiques. Et puis il y a tout ce blanc qui envahit l'écran. Ça m'a rappelé l'audace graphique de Bambi. La musique est très plaisante, car douce, discrète, jamais envahissante, mais amenant un petit apport par rapport à la narration.
Bref, si "Mes voisins les Yamada" ne m'a pas totalement convaincu dramaturgiquement parlant, cela reste une œuvre à découvrir pour son audace picturale.