C'est avec un peu d'appréhension que je me suis attaqué à Mes Voisins les Yamada... Déjà parce que son graphisme minimaliste et dépouillé a quand même de quoi rebuter.
Mais lorsqu'il s'agit d'un long-métrage d'Isao Takahata, on sait d'emblée que sur le fond, au moins, on ne sera pas déçu. Et là où l'autre grand maître de l'animation mondiale surprend, c'est en nous proposant 10 premières minutes de folie où le style simplifié initial finit par s'envoler dans une symphonie de couleurs pastels incroyable de poésie et de beauté, grâce à une animation exceptionnelle.
La suite du film laissera place à de nombreux sketches et saynètes racontant la vie de cette famille tokyoïte, dont les aspirations et soucis quotidiens se révéleront finalement assez proche des nôtres...
C'est souvent très drôle et finement observé, parfois poétique, mais malheureusement, le procédé finit par lasser... Et si l'on arrive toujours à se raccrocher à un sketch plus fort que les précédents, on se dit qu'un peu plus de continuité dans la narration n'aurait pas été de trop...
Quoi qu'il en soit, l'originalité du procédé et le génie d'Isao Takahata font mouche, mais peut-être vaut-il mieux regarder ces tranches de vie en 2 ou 3 fois pour vraiment les apprécier toutes...