Le port de la perruque était dispensable
Mieux construit que le premier volet (c'était vraiment pas difficile), le film tient la route alors que Cassel s'effondre (mais il est vraiment pas aidé par ses postiches ridicules). Plus à l'aise en petite frappe qu'en mégalomane génial, il surjoue quasiment de bout en bout. Si parfois il arrive à être drôle, les moments d'émotions n'en sont plus que ridicules. Surtout si en face de lui, on trouve Ludivine Sagnier transparente, Samuel Le Bihan avec des muscles ou Gérard Lanvin avec un accent ridicule. Amalric s'en sort comme d'habitude avec les honneurs tandis qu'Olivier Gourmet fait du mieux qu'il peut avec son collier de barbe qui lui mange la moitié du visage.
Le personnage est totalement différent du Mesrine du premier. Plus sympathique, plus rigolo, même si un brin psychopathe et mégalo. La torture du visionnage est donc moins intense que pour le premier qui ne servait donc à rien. Puisque tous les personnages secondaires sont morts ou partis, qu'aucun évènement n'a influencé la trajectoire du personnage (à part son obsession pour lutter contre les "Cuhachèsses") et que le personnage violent et stupide du premier a été remplacé par Vincent Cassel avec une perruque qui essaye d'imiter Tony Montana.
On peut trouver quelques pistes intéressantes où ce personnage sans idéaux est confronté à son image ou à des "collègues" révolutionnaires. Mais dans l'ensemble, on reste dans le portrait élogieux et scrupuleux.
Coté réalisation, les scènes de braquages sont toujours ratés, malgré l'hommage appuyé vers Leone ou le cinéma à Bebel. Alors que les scènes d'évasion ou de prises de parole font le job dans la construction du personnage. La fin dure trois plombes pour rien. La musique par contre reste horrible. Pire musique de film de tous les temps.
Au final on a UN film pas trop prise de tête, idéal pour les premières parties de soirée sur le service public, avec un Cassel en roue libre. Du mauvais cinoche mais du cinéma quand même. Et son prologue est une honte, totalement dispensable, un faux film en puissance. Je vais donc baisser sa note de ce pas.