Je n'ai pas de titre qui claque

J'ai regardé The Six Triple Eight juste après Emilia Perez. Le film d’Audiard a été salué par la critique, alors je m'attendais à ce que The Six Triple Eight, qui traite également d’un sujet identitaire, reçoive au moins un accueil similaire sur SensCritique. Peut-être que c’est la signature "Audiard" qui a joué, ou alors est-ce parce que la cause des femmes afro-américaines durant la Seconde Guerre mondiale n’est pas perçue comme suffisamment "vendeuse", car elle n’entre pas dans les discussions "woke" actuelles.

À l’inverse, je vois dans les commentaires que The Six Triple Eight ait été critiqué pour son supposé "wokisme exagéré". Si c’est le cas, alors que dire d’un film comme Emilia Perez, qui, lui, semble avoir échappé à ce genre de reproches malgré son approche.

Ce qui est certain, c’est que The Six Triple Eight est tiré d’une histoire vraie, authentique bien que romancée, mais qui reste globalement fidèle à la réalité. Oui, certains clichés ont été amplifiés, mais toujours de manière cohérente avec le récit. Personnellement, je ne connaissais pas l’histoire de ces femmes avant de voir le film, et j’apprécie toujours découvrir des récits méconnus et inspirants comme celui-ci.

En fin de compte, The Six Triple Eight prouve qu’il est possible de faire un film identitaire sans tomber dans les clichés outranciers. Par exemple, le film met en avant la rigueur et le courage de ces femmes qui, malgré les préjugés raciaux et sexistes de leur époque, ont réussi à accomplir une mission essentielle pour les soldats au front. Cette approche est similaire à celle d’un autre film historique comme Les Figures de l’Ombre, qui raconte comment des femmes afro-américaines ont contribué aux programmes spatiaux de la NASA. Ces œuvres montrent que raconter des histoires identitaires peut être traité de manière pertinente, profonde et sans tomber dans l’excès.