Au ministère des dons et legs, les employés de bureau semble s'ingénier à ne rien faire où à s'occuper à des tâches qui n'ont rien à voir avec leur fonction. Est-ce l'argument de Courteline qui a terriblement vieilli ? Ou la mise en scène d'Yves Mirande qui ne vole pas très haut ? Bien entendu, d'abord la seconde hypothèse qui ne sert en rien le doux délire qui s'installe dans cette administration. La satire est très outrée, évidemment, mais elle possède une certaine constance dans la folie. Et elle est interprétée par quelques merveilleux comédiens de l'époque, pas très bien dirigés hélas. Cependant, voir réunis Signoret, Baroux, Larquey, Tissier et Fabre (un Saturnin en pilotage automatique) sans oublier Josette Day et Arletty, reste un plaisir de gourmet. Quant à la version de Diamant-Berger, 20 ans plus tard, il est douteux qu'elle soit de meilleure qualité.