A l'origine, je crois que ce film était au départ un téléfilm pour la chaine CBS, qui a décidé de le sortir au cinéma, en créant pour l'occasion sa société de production, ce qui explique sans doute la platitude de la mise en scène.
C'est tiré d'une histoire vraie, à savoir le traitement de la maladie de Pompe, une pathologie orpheline qui condamne très tôt un enfant par des complications respiratoires et cardiaques, et le combat d'un père pour trouver un traitement ou du moins sauver deux ses enfants.
On sent la grande implication de chacun dans ce film, d'une part pour nous expliquer les méfaits de cette myopathie, et aussi dans le jeu, où même Harrison Ford fait une cascade, puisqu'on le voit courir ! Blague à part, il y a quelque chose de pédagogique, peut-être un peu tire-larmes par moments, quand l'un des deux enfants frôle la mort par encombrement des voies respiratoires, voire quelque chose qui frise l'hollywoodien quand on ne nous dit pas que cette maladie peut affecter le visage ; or, les deux enfants, un garçon et une fille, sont des anges absolus, cette dernière étant même le prototype du singe savant un peu énervant.
C'est assez sobre dans le jeu, Brendan Fraser est convaincant dans un contre-emploi, Harrison Ford a l'air impliqué (au point qu'il est producteur), Keri Russell n'a pas grand chose à faire... Si ça n'est pas vraiment du cinéma, cela m'aura permis au moins d'apprendre quelque chose.
Sur un sujet un peu similaire, le combat de parents contre la maladie orpheline d'un enfant, on peut aussi penser à Lorenzo, le grand film oublié de George Miller, mais là, ça serait détruire celui de Vaughan, estimable par ailleurs.