C'est plutôt inhabituel de développer un récit dramatique autour du Metal. Ici, il y a déjà le cadre islandais, dont les paysages glacés et le climat terne ne font qu'enfoncer l'atmosphère peinée qui emprunt le long-métrage au travers d'Hera, jeune femme ne parvenant pas à faire le deuil de son frère, depuis une dizaine d'année, et trouvant un exutoire dans le Metal (extrême). L'histoire se déroule au milieu des années 90, alors que croît le Black Metal norvégien et ses délits (églises brûlées, meurtres...). En soit, la partie dramatique sur la résilience est plutôt jolie, l'actrice principale réussit à être touchante par moment et offre une belle prestation, même si la caméra bringuebalante est usante. Néanmoins, cet enrobage musical est maladroit, car on n'échappe pas aux scènes cliché montées à la suite, avec un personnage qui, de son mauvais comportement, devient insupportable et alimente finalement le préjugé du métalleux idiot et influençable. Reste qu'elle a une très jolie voix sur scène, quand bien même la dramaturgie est effacée au profit du mauvais traitement musical.