Bon casting quoique sur le retour, et un film aux catastrophes intermédiaires supérieures au climax

Ronald Neame, connaisseur du film catastrophe, savait que les scènes dans l'espace ont un défaut : elles sont d'une lenteur exaspérante, ce qui est le contraire de ce qu'on cherche. A cause de cela, des films peuvent être très soporifiques, par exemple dix ans plus tôt, en 1969, Les Naufragés de l'Espace, Marooned, de John Sturges, pourtant un maitre du film d' action. (Il ne réussit pas comme dans des films récents, Gravity, ou Interstellar, à nous captiver avec des interactions entre cosmonautes, des conflits intimes, des tragédies, car ses propres composantes de thriller et de science-fiction de haute volée sont insuffisants).

Neame a donc réduit les scènes dans l'espace, et il introduit d'abord un peu de la tension des films de l'époque sur la guerre froide, avec un point de vue antimilitariste courageux, avec aussi de l'humour et bien entendu de la romance.

On apprécie beaucoup le casting, Sean Connery en scientifique intraitable, au dessus du patriotisme belliqueux, lequel est représenté par Martin Landau en général, Karl Malden, le politicien rationnel, déterminé et moraliste, Brian Keith en scientifique russe pince sans - rire, Nathalie Wood, en assistante soviétique au charme sans pareil, et aussi nous avons une apparition de Henry Fonda en président des Etats - Unis.

Surtout, Neame nous gratifie de catastrophes intermédiaires qui ponctuent l'attente du climax, la destruction du météorite, une explosion plutôt standard.

Ce sont les catastrophes intermédiaires qui sont assez réussies, surtout l'avalanche dans les Alpes (qui nous surprend et qui est excellente, avec des conséquences saisissantes sur les villages et les vacanciers) et les destructions dans New York, avec des séquences originales (la boue qui envahit le métro et noie quelques rescapés des destructions de surface), tandis que le tsunami sur Hong Kong est un passage plutôt faible.

On a frôlé la catastrophe avec le météorite mais on s'en est sorti, et c'est pareil pour le film.

Il y a certainement nombre de films de Ronald Neame à découvrir ou à revoir. Je n'en ai vu que 5 en comptant Météor :

"Alerte en Extreme Orient", de 1957, superbe film d' aventures anti colonial.

"Un Hold Up Extraaordinaire" de 1966.

"L' aventure du Poseidon" (Wolfgang petersen en fera un remake).

"Le dossier Odessa", excellent thriller anti nazi post seconde guerre mondiale.

Michael_Faure
7
Écrit par

Créée

il y a 5 jours

Critique lue 5 fois

1 j'aime

Michael_Faure

Écrit par

Critique lue 5 fois

1

D'autres avis sur Meteor

Meteor
Ninesisters
8

Critique de Meteor par Ninesisters

Alors que le cinéma catastrophe des années 70 commence à battre de l’aile, Roland Neame – déjà responsable de L’Aventure du Poséidon – réalise Meteor. Le film sera un échec cuisant, mais bénéficie...

le 11 avr. 2013

8 j'aime

Meteor
HenriMesquidaJr
6

Critique de Meteor par HENRI MESQUIDA

Les effets spéciaux ne sont pas terribles même pour l'époque ( la scène d'avalanche est particulièrement pas belle) mais le tsunami et la destruction des Twin Towers prémonitoires, font quand même...

le 8 juil. 2016

3 j'aime

2

Meteor
Michael_Faure
7

Bon casting quoique sur le retour, et un film aux catastrophes intermédiaires supérieures au climax

Ronald Neame, connaisseur du film catastrophe, savait que les scènes dans l'espace ont un défaut : elles sont d'une lenteur exaspérante, ce qui est le contraire de ce qu'on cherche. A cause de cela,...

il y a 5 jours

1 j'aime

Du même critique

Rio Lobo
Michael_Faure
9

3eme western de la trilogie apres Rio Bravo et Eldorado : John Wayne est devenu "confortable" !

Troisième opus de la trilogie de Howard Hawks : Rio Bravo (1959), El Dorado (1967), et Rio Lobo (1970), le plus connu étant le premier, Rio Bravo (peut être le western le plus célèbre de tous les...

le 18 oct. 2024

2 j'aime

L'Odyssée du docteur Wassell
Michael_Faure
8

Servir les faibles, aimer une femme et la science et rester découvreur en pleine guerre, ce fut lui

Je gardais un souvenir d’enfance de ce film vu dans les années 50, sans doute mon premier film en couleurs, un souvenir qui magnifiait le tres beau Technicolor des premiers temps. J’avais de Gary...

il y a 5 jours

1 j'aime

Meteor
Michael_Faure
7

Bon casting quoique sur le retour, et un film aux catastrophes intermédiaires supérieures au climax

Ronald Neame, connaisseur du film catastrophe, savait que les scènes dans l'espace ont un défaut : elles sont d'une lenteur exaspérante, ce qui est le contraire de ce qu'on cherche. A cause de cela,...

il y a 5 jours

1 j'aime