Mystère et boule de gomme

Meurtre Mystérieux à Manhattan commence comme un de ces vrais petits bijoux que son réalisateur ne faisait plus depuis longtemps. Un couple vedette aux petits oignons, avec un Woody en grande forme et une Diane toujours parfaite, le tout dans une ambiance hitchcockienne légère comme une bulle de savon.

L'enquête autour des agissement inquiétants du voisin veuf joyeux sont l'occasions de petits suspenses absolument réjouissants et de dialogues hilarants qui m'ont un instant laissé croire que ma mémoire avait été injuste avec ce Woody là.

Malheureusement, le film se perd un peu trop dans les méandres de la vie de couple avec un rajout de plus en plus inutile de personnages secondaires qui finissent par noyer les moments charmants et par faire perdre au film le ton charmant du début.

Une caméra malhabile, des clips un peu gratuits, des références peu subtiles, une intrigue tordue... les défauts sont tellement nombreux que la liste en devient fastidieuse. La fin est à peu près nullissime et ne s'épargne aucune lourdeur prévisible.

Mais je ne sais pas pourquoi, aujourd'hui, j'ai envie d'oublier toute la deuxième moitié du film et de me concentrer sur les débuts réussis, lorsque Woody était encore Woody, pour la dernière fois peut-être et qu'il fuyait les opéras de Wagner qui lui donnent envie d'envahir la Pologne...