Connue pour ses films d’horreur gothiques en couleur, la Hammer a aussi produit à la même époque des thrillers psychologiques en noir & blanc, se déroulant à l’ère moderne (enfin dans les 60’s, quoi !). Si certains se la jouent polar vénéneux, « Nightmare » est davantage tourné vers l’horrifique.
On y suit une étudiante, qui, depuis un souvenir d’enfance traumatisant, fait des cauchemars de plus en plus inquiétants. Et son retour dans la demeure de son tuteur n’arrangera pas sa santé mentale ! Les grands pans de l’intrigue sont plutôt prévisibles, la faute à de nombreux films similaires… et à un titre VF qui ne fait pas dans la finesse.
Néanmoins, « Nightmare » demeure très appréciable. D’abord les acteurs font le job. Ensuite, les quelques séquences horrifiques y sont réussies, exploitant des éléments qui fonctionnent toujours (poupées sinistres, figures ambulantes, grande maison presque vide), mais surtout une mise en scène inspirée. On y dénote quelques plans originaux ou efficaces, et une jolie photographie. Ce n’est finalement pas étonnant de la part de Freddie Francis, plus connu pour son travail de directeur de la photographie que de réalisateur, et qui dans sa carrière semblait plus à l’aise avec le noir & blanc qu’avec la couleur.