Un médecin administre une injection fatale à un très riche armateur, alité depuis longtemps, mais qui menait la vie dure à tout le monde y compris sa femme, cette dernière étant aussi la maitresse du médecin. Seulement voilà, peu après la mort de cet homme, les deux reçoivent une lettre les félicitant de leur meurtre alors que personne d'autre n'était au courant. S'ensuit alors un jeu paranoïaque, où tout le monde est soupçonné, aussi bien le fondé de pouvoir que la fille de l'armateur.
C'est en quelque sorte un plagiat des films d'Hitchcock, à savoir que le suspens est roi, et où le spectateur est actif en se demandant lui aussi qui a tué. Car il n'y aura pas qu'un seul mort dans cette histoire...
La réalisation de Michael Gordon est sans grand génie, mais il sait jouer sur les vêtements très colorés des personnages dans un univers aussi sombre, et sur le talent de ses deux comédiens principaux. Aussi bien la très belle Lara Turner (et ses décolletés) que le charismatique Anthony Quinn sont très bien mis en valeur, car on sent bien que plus ça va, plus la peur commence à s'immiscer dans leur couple, l'un étant meurtri par le serment d’Hippocrate qu'il a trahi, et l'autre par le doute qui s'installe en elle, en se demandant qui est le meurtrier qui envoie une première lettre puis une seconde.
Suspens oblige, il ne faut surtout pas révéler les dix dernières minutes, où tout est dit, pour un final au fond un peu plus moralisateur que l'ambiance délétère qui régnait durant ces près de deux heures.
C'est fait sans grand génie, mais très efficace le temps de la projection. Quant à savoir s'il supporte un deuxième visionnage...