Quel plaisir de découvrir un de ces polars américains ayant cette saveur particulière étant sorti au tournant des années 60 et 70 (Dirty Harry, The French Connection, Bullitt, ...). Même si ce Meurtres dans la 110e Rue n'atteint pas les sommets de ses prédécesseurs, il y a pas mal d'éléments réellement palpitants dans ce film. Comme par exemple, la création de l'atmosphère fiévreuse du Harlem, de la 110e Rue pour être plus précis avec tous les champs lexicaux et visuels les immeubles délabrés, les rues bondées, les dealers et les proxénètes, les flics racistes et plein d'autres choses typiques. Quant au scénario, il raconte le braquage effectué par trois pauvres types sur des mafieux italiens en pleine transaction avec des gangsters locaux et qui tourne au massacre, la police est sur les dents lors de l'enquête menée par un flic noir idéaliste et un vieux aux méthodes radicales. Visuellement outre l'ambiance, la caméra est tenue de façon nerveuse, se faufilant entre les personnages souvent très proche d'eux ou bien cherchant des angles inédits pour les séquences extérieurs et plus vastes à cela s'ajoute une B.O. soul.