Bon, je me suis fait avoir, en même je suis un peu con et quand je vois Meurtres et VHS dans un même titre je plonge la tête la première sans regarder si il reste un peu d'eau dans le fond du bassin. Mais franchement j'avais vraiment envie d'y croire à ce petit film disparu précisément depuis l'âge de la VHS, surtout en voyant que c'est Jeff Lieberman ( Au Service de Satan - La Nuit des Vers Géants - Survivance - Blue Sunshine) qui est à la réalisation et que c'était l'éditeur Le Chat qui Fume qui nous ressortait cette péloche des eighties. Du coup j'ai sauté dessus et je ne suis pas déçu , juste un peu plus.
Meurtres en VHS de son titre original Remote Control nous raconte l'histoire d'une cassette vidéo mystérieuse qui pousse celles et ceux qui la regarde à s'entretuer. Employé d'un petit vidéoclub, Cosmo (Kevin Dillon) va tenter d'empêcher la diffusion du film à grande échelle, d'autant plus que ce qui se cache derrière n'est rien de moins qu'un complot extra terrestre pour asservir la terre.
Meurtres en VHS est donc une immense déception car si le film de Jeff Liberman reste globalement plutôt sympathique il ne trouve jamais le bon tempo ni le ton le plus juste à son improbable histoire. Le film est avant toutes choses une comédie fantastique et un hommage à la science fiction des années 40/50 avec le spectre de l'invasion extra terrestre et cela se ressent jusque dans la musique du film et les costumes qui combinent à merveille le mauvais goût des années 80 avec le kitsch de la science fiction de série B. Malheureusement le film manque de rythme et son histoire d'invasion instrumentalisé par une vidéo maudite d'un film de science fiction en noir et blanc n'est pas assez folle pour être vraiment drôle et pas assez pertinente pour être un minimum crédible . On suit donc l'intrigue un poil répétitive avec un regard amusé sur son époque mais assez vite on sent que le film patine dans le vide et peine et renouveler l'intérêt au delà de la simple curiosité de sa grosse première demi-heure . On a donc la sensation d'assister à un gentil téléfilm plutôt désuet qu'à une petite pépite injustement oublié et c'est bien dommage. Dans les premiers instants du film on aura tout de même le plaisir de retrouver Jennifer Tilly avec un brushing improbable dans un de ses premiers tout premier rôle, dommage d'ailleurs que son personnage soit très secondaire et vite expédié de l'histoire.
Pour être tout à fait honnête ma plus grande satisfaction durant Meurtres en VHS était de regarder avec nostalgie le décor des quelques séquences qui se déroulent dans des vidéoclubs avec le plaisir de retrouver des rayonnages, des boîtiers, des affiches, des jaquettes et des grandes PLV dont une de Freddy Krueger vraiment très chouette. J'imagines que lorsque tu retiens surtout d'un film un morceau de son décor c'est que tu n'as pas été spécialement captivé par l'intrigue
Voilà Meurtres en VHS est une grosse déception d'autant plus amère que jusqu'ici Le Chat qui Fume ne m'avait jamais profondément déçu dans ses choix , en même temps si le film est proposé individuellement à la vente il est surtout offert en bonus à l'édition collector de Blue Sunshine , ceci explique sans doute cela.