Dans le cadre de l’Etrange Festival, on trouve aussi des séances de minuit (22h15 en fait), de films introuvables, en VO non sous-titrée, de séries B originales. L’année dernière, c’était Alone in the Dark. Là, c’est Remote Control.
Réalisé par un artisan de la série B, Jeff Lieberman, aussi scénariste, Meurtres en VHS est une sorte de pastiche de science-fiction, aussi bête que sympathique. Cependant, la sympathie n’est pas une fin en soi et ne peut pas rattraper toute l’incompétence du monde, qui se retrouve assez retrouvée dans ce film. Rien ne marche, tout est répétitif, du scénario vraiment pénible et vain (même le rebondissement au milieu du film, avec la firme Polaris est nul) qui n’exploite jamais vraiment ses pistes, en témoigne le personnage inutile de Victor, qui n’a aucune utilité si ce n’est de commettre le premier meurtre, à la réalisation, apathique, à la limite du professionnalisme. De plus, avec la présence de Kevin Dillon et de Jennifer Tilly au casting, on s’attendait à un jeu d’acteur over-the-top jouissif. Seul Kevin Dillon a le droit de le faire, tant Jennifer Tilly est sous-utilisée. Deborah Goodrich et Christopher Wynne font, cependant, de solides seconds rôles.
Le film est clairement sympathique, mais il est aussi interminable et même parfois carrément minable. Une vraie déception.