Ce film porte en lui de nombreuses tares du cinéma américain de cette époque, qui le rendent incroyablement daté, notamment trop de bons sentiments. Michael, le film, fait désuet, dans ses décors, les habits et coiffures ou dans sa réalisation, incroyablement plate. On s'imagine plus le voir en milieu d'après-midi qu'en prime-time, pour tous ceux qui n'ont rien faire à d'autre de mieux que de glander devant la télévision. Il y a un petit côté téléfilm.
Et pourtant, ce film se rattrape avec son personnage central. Si bien que quand il n'apparaît pas encore ou plus, au début et à la fin, pendant quinze trop longues minutes à chaque fois, on s'ennuit.
Michael est entre l'enfant, l'ado et l'adulte. On le découvre sans-gêne, sans manières, puis séducteur, pendant qu'on l'observe s'émerveiller pour des records absurdes ou faire usage de sa force par jeu. Michael mène le jeu, et on découvre bien vite que s'il se laisse mener jusqu'à Chicago pour être amené au quotidien local c'est parcequ'il a d'autres plans en tête pour ceux qui partagent sa route.
Je ne vous apprends rien, Michael est joué par Travolta avec un certain talent, alors que je ne suis pas vraiment réceptif à l'acteur. Mais ça marche. Pour le reste du casting, un peu moins, surtout pour William Hurt, pourtant oscarisé, qui devait avoir besoin d'argent.
Le film a mal vieilli, malheureusement. Mais cette histoire d'ange improbable, parfois touchante, relève le niveau grâce à un personnage haut en couleurs.