Michael Clayton par FPBdL
Mi-flic mi-avocat Michael Clayton est empêtré dans un sale fourbi, toujours le cul entre quatre chaises. D'abord le cabinet pour lequel il travaille et sa famille. Les 75.000 dollars investis puis perdus dans un projet de restaurant qu'il doit rembourser à des prêteurs sur gages, et son ami Arthur, accessoirement narrateur, qui gère le dossier Unorth. Arthur a perdu les pédales à force d'être envahi par cette affaire de pesticide qui tourmente sa conscience et de gros chèques sont suspendus au verdict du procès. Tiraillé de toutes parts, Micheal a le feu aux fesses...
On retrouve ici l'ambiance sordide et dénonciatrice de - Révélations - sur le scandale Philip Morris. L'image est belle, douce et plaisante autant que le récit est violent.
Il y a pourtant des facilités qui surprennent, des raccourcis qui interpellent et dérangent parfois, une sorte de faiblesse impalpable dans l'imagination. Le plus flagrant est, presque évidemment, la scène qui le sauve du brasier. Tout à coup sans que l'on sache pourquoi, Michael range sa voiture sur le bas côté pour s'approcher de chevaux là haut sur la colline, tandis qu'en contre bas sa voiture explose.
Il ne fait ni chaud ni beau, tu te trouves à moitié déprimé et on peine à croire que tu veuilles sortir de ce cocon à quatre roues pour juste te dégourdir les gambettes, alors pourquoi Michael descends tu de ta caisse ?!
Le problème de ce film est plutôt son titre. Un titre qui laisse perplexe. Michael Clayton aussi ténébreux paraît-il, ne fait que reprendre le combat si acharné de son ami, et ne s'illustre vraiment que dans les dernières scènes du film, en livrant à l'un puis à l'autre une démonstration démagogique.
- Michael Clayton - est tout de même un thriller plaisant, marquant par le message qu'il porte.
Un film dans lequel ce qu'il y a de plus beau, outre l'image, est la bande originale.