Quand je regarde l'affiche de Michael Kolhaas, elle rappelle quand même de manière assez nette celle de Braveheart, "Ah ouai ça fait longtemps qu'on a pas vu un bon petit film historique épique" me suis-je dis même si je savais que c'était pas un blockbuster. Après tout, Black Death avait fait amende honorable il y a peu alors pourquoi pas celui-là ?... erreur !
La première heure demi-heure passée on se rend bien compte que le rythme ne sera pas celui d'un Braveheart ou Gladiator, j'oublie vite mes fantasmes de films épiques et pense qu'on se dirige plutôt vers un truc assez contemplatif. Ce n''est pas grave, si ça fait comme La Ligne Rouge je signe tout de suite...erreur !
Malgré le charisme indéniable de Mads Mikkelsen, j'ai eu beaucoup de mal sur la dernière demi-heure, car c'est lent ! Mais lent dans le mauvais sens du terme pas lent comme Blade Runner, 2001 Odyssée de l'Espace ou Tree of Life. Non, lent mais lent ennuyeux, parce que lent et intéressant ça donne souvent des sacrés films (voir même parfois des films sacrés). En guise de conflit, vous aurez le droit à des plans avec des flèches enflammées dans le ciel, une douzaine de chevaux qui se battent contre une charrette et une séquence d'infiltration dans ce qui ressemble aux murailles d'un château. Le film n'est pas nul, loin de là, le jeux d'acteur est convaincant (même si le choix de faire jouer Mads Mikkelsen en français est discutable), les images sont jolies mais c'est lent ! Et lent quand on s'appelle pas Kubrick, Malick ou Coppola ça peut vite devenir ennuyant surtout quand il n'y a pas de second degrés derrière.
En gros vous pourriez aimer Michael Kolhaas si:
- Vous avez habité les Cévennes et aimez les films lents.
- Vous aimez les chevaux, êtes sensibles à leurs maltraitances et aimez les films lents.
- Vous êtes fan de Mads Mikkelsen et aimez les films lents.
- Vous aimez les films historiques avec des flèches enflammées dans le ciel et des chevaux qui galopent entre les collines et les films lents.