Michael Kohlhaas par Rawi
Michael Kohlaas n'est pas un Conan des années 2010 avec un acteur, un vrai en lieu et place de Schwarzy Mr Muscle ! Bon, je l'aime bien governator mais bon Mads qui montre ses fesses en sortant de son bain devant la Reine Margot, ça n'a pas de prix !
Je disais donc avant que mon esprit s'égare, que le film de l'ami Arnaud est âpre, somptueux et exigeant.
Pour incarner ce personnage emblématique de la littérature allemande, il désirait trouver un acteur charismatique, un "Clint Eastwood avec 30 ans de moins". Après des recherches infructueuses dans l’hexagone, le nom du Danois Mads Mikkelsen fut proposé.
Sa performance est telle qu'il aurait dû encore une fois être récompensé !
Son regard, sa présence, son charisme font de ce pari risqué, un pari gagnant. Heureusement car il est de tous les plans et trimbale sa volonté de crier à l'injustice, de venger le meurtre de sa femme et la maltraitance de ses chevaux à travers la nature sauvage. Il parle un français vivant et expressif et compose avec Bruno Ganz un duo d'accents intéressants.
L'intensité atteignant son sommet dans la scène de confrontation MAGISTRALE face à un Denis Lavant toujours aussi (lisez ici un tas de superlatifs bien pompeux élogieux et mérités !)mais trop peu présent malheureusement.
Son personnage apporte une envolée philosophique et théologique au film qui prend alors sa dimension la plus profonde !
Les paysages cévenoles sont des rêves paradisiaques d'une beauté aride et servent de décor à une réflexion bouillonnante sur l'injustice, l'ordre et la morale. En cela, malgré une situation temporelle précise, ces thèmes abordés en font une œuvre universelle.
Malgré toutes ses évidentes qualités de fond et de forme, on peut trouver de nombreux points à reprocher à ce film.
1 Le trop courte présence de Denis Lavant !
2 Le rythme lent et l'aspect contemplatif de certaines scènes
3 L'aspect trop dogmatique de thèses développées.