Victime dans l'incipit d'une injustice sans équivoque perpétrée par un jeune enculé de Baron, l'éleveur de chevaux Michael Kohlhaas tente de demander réparation auprès du système judiciaire local, avant de traquer le Baron et de mener une fronde populaire contre la Princesse elle-même.
Dès les premières minutes, le ton est donné : ce film est dégoulinant d'académisme, suintant le jeu ampoulé, la photo-à-contre-jour-parce-que-ça-fait-arty et les fautes de raccords manifestes. Sa narration est tellement étirée qu'on en vient à se demander pourquoi Michael ne fait pas immédiatement ce qu'il ne fera que dans une heure.
C'est chiant. Terriblement chiant. J'ai bien cru que j'allais me mettre à pleurer.
Et même quand l'ennui fait place à l'action, c'est absolument ridicule. Pour commencer, personne dans l'équipe n'a vu une véritable arbalète en action : leurs carreaux se figent dans le torse du premier venu, même à bout portant. N'importe quoi. Et la géographie est si peu claire qu'on ne comprend pas qui tire sur qui ni quel camp l'emporte.
Plus tard, Denis Lavant est venu faire un petit coucou pour me sortir de ma léthargie, mais ça n'occupe que dix minutes de métrage, alors les sanglots ont repris...
...Mais après coup, je dois reconnaitre qu'il y a moyen là de se faire plaisir, si on le regarde en groupe lors d'une soirée arrosée ( Un shot à chaque fois qu'on voit un cheval ! ) d'organiser un concours de jeux de mots ( Cheval dire à tout le monde ! Chevaux tous vous tuer ! ) et d'essayer de ne pas rire lors de la scène finale, Kafkaïenne avant l'heure.