Redneck for a dream ?
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Aujourd'hui, j'ai envie de mettre à l'honneur un genre de cinéma que j'affectionne particulièrement et qui n'est malheureusement pas assez représenté dans les salles obscures : le cinéma indépendant américain. Celui-ci regorge de pépites comme le tout récemment sorti Waves.
Premier long-métrage pour la toute jeune réalisatrice, Annabelle Attanasio. Ce qu'on peut en dire, c'est que c'est un très beau premier essai. Imparfait, mais réussi.
Ici, on remplit toutes les cases qui définissent le genre. Caméra à l'épaule : ✅. Drame familial dans une bourgade perdue : ✅. Gros plan sur les visages pour bien saisir l'émotion : ✅.
Pour ce qui est de l'histoire, nous allons suivre le quotidien d'un père, Hank, et sa fille, Mickey, qui habitent un mobil-home à Anaconda, une bourgade paumée du Montana. Jusqu'ici rien de transcendant. Sauf quand ce père en question ne remplit pas le rôle qui devrait être le sien. Hank, est un ancien marine qui a effectué des missions en Irak, qui est sujet à des troubles de stress post-traumatique. Hank est quelqu'un d'immature, violent, alcoolique, misogyne, qui se nourrit autant d'hamburgers que de médicaments devant des jeux vidéos. Le genre de père que tout enfant rêverait d'avoir...
C'est donc dans cet environnement que Mickey, adolescente de 18 ans, grandit et survit. Dès la première scène du film, on voit Mickey allait au commissariat pour retrouver son père. La logique aurait voulu l'inverse. À ce moment, on sent que la situation dans laquelle Mickey se trouve n'est pas saine. La suite le confirme. Ici, c'est la fille qui s'occupe de son père, l'aide à s'habiller, le sort de mauvaises situations comme quand elle le retrouve complètement défoncé par les médicaments. Elle endosse le rôle d'adulte délaissé par l'homme de la maisonnée, pour qui elle continue de vouer un culte malgré toutes les difficultés. La relation est toxique et à sens unique. Malgré tout il se rend compte qu'il empoisonne la vie de sa fille puisqu'il lui demande à de nombreuses reprises si elle veut s'en aller. Jusqu'à un point de non-retour que je vous laisserai le soin de découvrir.
Le film est esthétiquement réussi et est porté par un duo d'acteur et actrice convaincant. Camilla Morrone joue très juste et campe à merveille une adolescente décidée, tirée vers le bas, qui veut s'en tirer alors que les hommes qu'elle aime lui imposent un avenir incertain. Un joli film, dur par moments, sur l'émancipation d'une ado/jeune femme. J'espère vraiment qu'à l'avenir elle n'aura pas des rôles de plantes vertes sexy qui est malheureusement trop souvent destinés à ces actrices/mannequins.
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Créée
le 12 févr. 2020
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